Harmonie Comyn, veuve du gendarme tué à Mougins, exprime sa colère contre le système lors d’une cérémonie émotive, accusant la France de la mort de son mari.
Harmonie Comyn – PHOTO : Varactu
Harmonie Comyn, la veuve d’Éric Comyn, le gendarme tragiquement tué lundi soir à Mougins (Alpes-Maritimes), a pris la parole ce mercredi matin lors d’une cérémonie émouvante devant la mairie de Mandelieu-la-Napoule. C’est avec une profonde douleur et une colère manifeste qu’elle a exprimé son ressentiment envers le système qu’elle juge responsable de la mort de son époux.
Un discours poignant
« La France a tué mon mari« , a déclaré Harmonie Comyn, sa voix tremblant d’émotion. Cette phrase, répétée à plusieurs reprises, a résonné comme un cri de désespoir et de révolte dans l’assistance. Pour elle, la responsabilité de la mort de son mari ne repose pas uniquement sur le chauffard qui a mortellement percuté Éric Comyn, mais aussi sur un système qu’elle juge laxiste et insuffisant.
« Je remercie ma tendre France d’avoir tué mon époux. (…) La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme, son excès de tolérance », a-t-elle poursuivi, dénonçant ce qu’elle perçoit comme une dérive dans la gestion des récidivistes et des délinquants dangereux. Ses mots ont jeté un froid dans l’assemblée, composée de proches, de collègues du défunt, et de citoyens venus rendre hommage.
Un rejet de l’abolition de la peine de mort
Dans son discours, Harmonie Comyn a également évoqué l’abolition de la peine de mort en France, une mesure qu’elle considère comme une erreur historique. « 1981 n’aurait jamais dû exister », a-t-elle lancé, en référence directe à l’année où la peine capitale a été abolie en France. Ses propos reflètent une colère profonde, nourrie par la conviction que des lois plus strictes auraient pu prévenir la tragédie qui a frappé sa famille.
Une cérémonie marquée par l’émotion
La cérémonie, prévue initialement pour honorer la mémoire du gendarme, a pris une tournure particulièrement émotive après le discours d’Harmonie Comyn. L’assistance, visiblement touchée par ses paroles, est restée silencieuse, marquant un respect mêlé de tristesse pour une famille en deuil. Le préfet du Var, ainsi que plusieurs représentants des forces de l’ordre, étaient présents pour exprimer leur soutien à la veuve et à sa famille.