Face à une République en crise, certains Varois réfléchissent à la monarchie comme une alternative. Une idée qui divise, entre fascination et rejet.
couronne impériale- CREDIT : pixabay
Face aux crises répétées que traverse la République française actuellent, certains citoyens s’interrogent sur la pertinence de ce système politique et évoquent un retour à la monarchie. Une idée de moins en moins marginale qui suscite des débats passionnés, y compris dans le Var. Pour mieux comprendre cette question, nous avons recueilli les avis de quelques habitants du département.
La monarchie, une solution aux divisions actuelles ?
Avec une démocratie fragilisée par une classe politique pas toujours au niveau, par une abstention croissante, par les combinaisons d’appareils, par des contestations sociales récurrentes et une défiance généralisée envers les institutions, l’idée d’un régime alternatif commence à émerger dans certains cercles. Le retour d’une monarchie, qu’elle soit symbolique ou avec un pouvoir accru, séduit une petite partie de la population.
« Je ne suis pas royaliste, mais je pense que notre République est à bout de souffle. Une monarchie constitutionnelle, comme au Royaume-Uni, pourrait peut-être offrir une stabilité et une image unificatrice au pays », estime Jules, 45 ans de Toulon. Pour lui, il ne s’agit pas de remplacer la République, mais de moderniser le rôle de chef de l’État en s’inspirant des modèles étrangers.
Une idée qui divise les varois
D’autres, en revanche, voient dans ce retour une régression historique. « La République nous permet théoriquement de choisir nos dirigeants; bien sûr le système actuel est défectueux mais la démocratie est un droit fondamental. Revenir à une monarchie, même symbolique, c’est tourner le dos à des siècles de lutte », s’indigne Martine, 58 ans de Draguignan. Elle estime que les dysfonctionnements actuels ne sont pas une raison suffisante pour remettre en cause la souveraineté populaire.
Parmi les jeunes générations, les avis sont également partagés. Lucas, étudiant à La Garde déclare quant à lui : « C’est plus une curiosité intellectuelle qu’un véritable projet. La monarchie fascine par son côté symbolique, mais elle n’est pas adaptée à notre époque. »
Un débat révélateur d’un malaise plus profond
Au-delà de l’idée monarchique, ce débat illustre surtout une quête de solutions face aux dysfonctionnements de la démocratie représentative. Si l’idée d’un retour à la monarchie reste marginale, elle révèle un besoin de réinventer les institutions pour répondre aux attentes des citoyens. Rappelons en effet qu’aujourd’hui les prétendants au trone de France sont divisés en trois maisons : les légitimistes partisans de Louis d’Anjou, descendant direct de Louis XIV, les orléanistes représentés par Jean d’Orléans descendant de Louis Philippe, sans oublier les bonapartistes avec Jean-Christophe Napoléon, descendant du prince Jérome, frère de l’empereur Napoléon Ier.