Le vote de l’Assemblée nationale en faveur de l’inscription de l’IVG dans la Constitution, avec le détail des positions des députés du Var.

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IVG varois – CREDIT : Wikimédia Commons

Dans un élan historique, l’Assemblée nationale a franchi un pas décisif vers l’inscription de la « liberté garantie » de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution française. Ce mardi 30 janvier 2024, parmi 546 votants, 493 se sont exprimés en faveur de cette avancée, signe d’un large consensus parlementaire.

Un scrutin révélateur

Le scrutin a mis en lumière les positions des députés du Var, reflet de leurs engagements vis-à-vis de cette question de société. Alors que trois parlementaires du Rassemblement national (RN) – Frédéric Boccaletti, Laure Lavalette, et Frank Giletti – n’ont pas pris part au vote, leurs collègues ont affiché des avis partagés. Stéphane Rambaud, également du RN, a exprimé son opposition, tandis que Philippe Lottiaux s’est abstenu, laissant transparaître la diversité des opinions au sein du parti.

D’autre part, la position favorable de Yannick Chenevard (Renaissance), Julie Lechanteux (RN) et Philippe Schreck (RN) souligne un soutien bipartisan à cette mesure, témoignant de l’importance accordée à la protection des droits des femmes.

Vers un débat plus controversé au Sénat

Le parcours législatif de cette réforme majeure est loin d’être achevé, le Sénat étant la prochaine étape cruciale. La majorité de droite au Palais du Luxembourg promet un débat animé, notamment en raison des réticences exprimées par des figures telles que Gérard Larcher, président du Sénat, quant à la pertinence d’inscrire cette liberté dans le marbre constitutionnel.

Un enjeu de société au-delà du politique

Ce vote transcende les clivages politiques pour toucher à l’essence même des droits fondamentaux en France. L’IVG, bien plus qu’une question de choix, est au cœur des libertés individuelles, et son inscription constitutionnelle serait un gage de protection pérenne contre les évolutions politiques et sociales futures.

La route vers une révision constitutionnelle est semée d’embûches, nécessitant un accord des deux chambres du Parlement, mais l’issue de ce débat reflétera indéniablement l’évolution de la société française sur des questions fondamentales de droits et de libertés.