Suite à un incendie, la clinique Sainte-Marguerite perd ses agréments. L’ARS suspend l’autorisation d’exercer des soins, plongeant l’établissement dans l’incertitude.
clinique sainte-marguerite – CREDIT : Capture d’écran Google Maps
La clinique privée Sainte-Marguerite, située à Hyères, fait face à une nouvelle épreuve après l’incendie qui a ravagé une partie de ses locaux en mai dernier. L’Agence régionale de santé (ARS) a récemment suspendu les autorisations d’exercer des soins, une décision qui complique encore l’avenir de cet établissement.
Une fermeture inévitable après l’incendie
Dans la nuit du 24 au 25 mai 2024, un violent incendie s’est déclaré au sein de la clinique Sainte-Marguerite, causant des dégâts considérables. Le feu a principalement touché le rez-de-chaussée de l’établissement, détruisant une grande partie des locaux, tandis que les étages supérieurs ont été gravement endommagés par les fumées. Depuis cet incident, l’établissement a fermé ses portes, et sa réouverture ne pourra avoir lieu qu’après d’importants travaux de remise aux normes, estimés à une durée d’au moins un an.
La municipalité de Hyères a publié un arrêté officialisant cette fermeture, évoquant des problèmes de sécurité liés à un système de prévention incendie défaillant. Ce dysfonctionnement majeur a été souligné par la commission de sécurité qui devra donner son aval avant toute réouverture.
Une décision sévère de l’ARS
La situation s’est aggravée pour la clinique lorsque l’ARS a effectué une visite d’inspection après l’incendie. Constatant l’absence d’activité de soins, l’ARS a pointé du doigt le manque de réactivité de la direction de l’établissement quant aux actions à entreprendre pour remédier à cette situation. Selon l’autorité de santé, cette absence de mesures concrètes représente un manquement aux obligations légales concernant la continuité des soins et la protection de la santé publique.
Face à ces constats, l’ARS a décidé de suspendre temporairement les autorisations d’exploitation de l’hôpital, en s’appuyant sur l’article L. 6122-13 du Code de la santé publique. L’établissement a désormais deux mois pour prendre des mesures correctives et présenter un plan d’action afin de régulariser sa situation.
Un avenir incertain
La clinique Sainte-Marguerite est donc plongée dans l’incertitude. Les travaux nécessaires pour répondre aux exigences de sécurité et aux normes sanitaires imposées par l’ARS sont considérables. En attendant la fin de ces rénovations et la levée des sanctions, les patients se retrouvent sans cette structure privée, augmentant la pression sur les autres établissements de santé de la région.