À La Ciotat, la réintégration d’un élève accusé à tort d’agression sexuelle dans une nouvelle école divise parents et institution scolaire, malgré la clôture de l’enquête.

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élève innocenté à La Ciotat – CREDIT : Var Actu

L’arrivée d’un élève de huit ans, précédemment accusé d’agression sexuelle, dans une nouvelle école de La Ciotat vendredi dernier, a provoqué une vive polémique. Malgré une enquête classée sans suite, les parents d’élèves de l’établissement dénoncent un manque de garanties en matière de sécurité, alimentant tensions et protestations.

Une réintégration controversée

Suspendu de l’école Louis Vignol pendant la durée d’une enquête judiciaire, l’enfant a intégré l’école La Bucelle le 7 décembre 2024. L’enquête avait été ouverte à la suite de plusieurs plaintes pour agression sexuelle déposées contre lui. Cependant, faute de preuves, ces plaintes ont été classées sans suite, un dénouement fréquent dans ce type de dossier, selon les forces de l’ordre.

Le père de l’élève, Kamel B., a exprimé son soulagement face à la conclusion judiciaire, déclarant qu’il envisage de porter plainte à son tour pour rétablir l’honneur de son fils, estimant qu’aucun acte répréhensible n’a été commis.

Malgré l’issue judiciaire, l’arrivée de l’enfant dans son nouvel établissement a été marquée par un accueil tendu. Une pétition initiée par des parents d’élèves a recueilli près de 300 signatures, demandant l’annulation de son admission et des mesures supplémentaires pour protéger les autres élèves. Une manifestation a également eu lieu devant l’école, témoignant des inquiétudes persistantes au sein de l’école.

Mesures et réactions institutionnelles

Face à la controverse, l’inspection académique poursuit une enquête administrative pour examiner les faits. Par ailleurs, la municipalité de La Ciotat a pris des mesures pour apaiser les tensions en déployant une éducatrice spécialisée dans l’école concernée. Cette initiative vise à rétablir un climat serein et à accompagner les élèves ainsi que leurs familles.

Des voix se sont élevées pour dénoncer l’ampleur médiatique prise par cette affaire, alors que des preuves concrètes manquent encore pour confirmer ou infirmer les accusations initiales. Une source proche du dossier regrette « l’emballement autour d’une situation déjà classée par la justice ».

Une situation qui reste sensible

Si l’enquête judiciaire est close, cette affaire met en lumière les défis complexes liés à la gestion des accusations dans le milieu scolaire, même en l’absence de condamnation. Elle soulève également des questions sur l’équilibre entre la protection des enfants et la présomption d’innocence.