La Belgique interdit les cigarettes électroniques jetables dès 2025, une mesure clé dans la lutte contre le tabagisme chez les jeunes.

Puffs interdites cigarettes électroniques ados

Puffs interdites Belgique – CREDIT : Wikimédia Commons

Les autorités belges passeront à l’action dès le 1er janvier 2025 en interdisant la vente des cigarettes électroniques jetables, ou « puffs ». Une décision qui s’inscrit dans un ambitieux plan anti-tabac et un objectif européen de réduction de la consommation de nicotine.

Une offensive contre le tabac chez les jeunes

Colorées, aromatisées et attractives pour les plus jeunes, les puffs sont accusées de favoriser une initiation précoce au tabagisme. Ces cigarettes électroniques à usage unique sont souvent perçues comme une passerelle vers des produits à base de tabac plus traditionnels. Selon Nora Mélard, porte-parole de l’Alliance pour une société sans tabac, « les jeunes commencent parfois à utiliser ces produits sans connaître leur teneur en nicotine, ce qui engendre une dépendance rapide ».

L’inquiétude est d’autant plus grande que des témoignages rapportent des cas où des adolescents ressentent le besoin de consommer ces produits même en pleine nuit. Face à cette tendance alarmante, la Belgique a réagi dès 2021 en soumettant une proposition d’interdiction à la Commission européenne. Cependant, le feu vert officiel n’a été donné qu’en mars 2024, retardant la mise en œuvre de la mesure.

Une démarche alignée avec l’objectif européen

La Belgique n’est pas seule dans cette lutte : l’Union européenne vise une génération où moins de 5 % de la population consommerait encore du tabac d’ici 2040. Dans ce contexte, interdire les puffs apparaît comme une étape cruciale pour réduire les risques associés au tabac. Le gouvernement belge se félicite d’avoir agi rapidement face à la montée en popularité de ces produits, arrivés sur le marché en 2019.

Qu’en est-il en France et dans le Var ?

De l’autre côté de la frontière, la France mais aussi le Var suit une trajectoire similaire. Une loi adoptée début 2024 interdit également la fabrication, la vente ou la distribution gratuite de puffs. La promulgation de ce texte est attendue dans les prochaines semaines. Les contrevenants risqueront une amende de 100.000 euros, illustrant la détermination des autorités françaises à limiter l’accès à ces produits.

Une mesure controversée mais nécessaire

Si certains critiquent une interdiction qu’ils jugent excessive, les experts insistent sur les dangers des puffs, notamment pour les jeunes. Ces dispositifs ne sont pas seulement une menace sanitaire mais aussi environnementale, leur caractère jetable augmentant les déchets plastiques. En Belgique, cette interdiction marque un tournant dans la lutte contre le tabagisme et pourrait servir de modèle à d’autres pays européens.