Le commissaire Rabah Souchi condamné à six mois avec sursis pour complicité de violence dans l’affaire Geneviève Legay, suite à une charge policière à Nice en 2019.
Geneviève Legay – CREDIT : VarActu
L’affaire Geneviève Legay, du nom de cette militante blessée lors d’une manifestation des « Gilets jaunes » à Nice en 2019, trouve un épilogue judiciaire avec la condamnation du commissaire Rabah Souchi. Ce dernier, jugé pour « complicité de violence par une personne dépositaire de l’autorité publique », écope de six mois de prison avec sursis.
Contexte d’une manifestation qui tourne mal
En mars 2019, lors d’une mobilisation des « Gilets jaunes », une charge policière ordonnée par le commissaire Souchi aboutit à la chute de Geneviève Legay, alors âgée de 73 ans. Cette intervention brutale lui cause de graves blessures, dont plusieurs fractures et un traumatisme crânien. Ce triste événement suscite une vague d’indignation et pose la question de la gestion des manifestations par les autorités.
Un procès attendu et un verdict prononcé
Après un procès tenu en janvier 2024, le tribunal correctionnel de Lyon a rendu son verdict, reconnaissant la responsabilité du commissaire Souchi dans les événements ayant conduit à la blessure de la militante. Le jugement souligne l’absence de nécessité, de proportionnalité et de conformité de la charge avec la réglementation en vigueur. Cette décision judiciaire est accueillie avec soulagement par Geneviève Legay et ses soutiens, qui voient dans ce verdict un signe de reconnaissance des violences policières.
Réactions et implications
Suite à cette condamnation, Geneviève Legay, soutenue par des militants, exprime sa satisfaction devant le palais de Justice. Elle souligne l’importance de ce procès pour toutes les victimes de violences policières, marquant une étape significative dans la lutte pour la justice et la responsabilisation des forces de l’ordre.
Ce cas révèle les tensions entre le droit de manifester et la réponse sécuritaire des autorités. La condamnation de Rabah Souchi, bien que sans inscription au casier judiciaire, met en lumière la nécessité d’une réflexion approfondie sur les méthodes d’intervention lors des manifestations et le respect des droits humains.