Jean de Lattre, héros de la Libération de la Provence en 1944, a marqué l’Histoire par sa stratégie et son engagement militaire

Jean de Lattre

Le général, futur maréchal Jean de Lattre – CREDIT : Wikimedia Commons

Figure emblématique de la Seconde Guerre mondiale, Jean de Lattre de Tassigny incarne le courage, la stratégie et l’honneur militaire français. Il joue un rôle capital dans la libération de la Provence en 1944, un tournant décisif dans la reconquête du territoire français face à l’occupation allemande.

Un chef militaire engagé dès les premières heures

Né en 1889 à Mouilleron-en-Pareds, Jean de Lattre de Tassigny est un officier brillant, formé à l’école de Saint-Cyr. Dès 1914, il participe activement à la Première Guerre mondiale. Blessé plusieurs fois, il se distingue par son courage et son sens tactique. Lors du second conflit mondial, après avoir servi dans l’armée de Vichy, il rallie la Résistance en 1943, refusant la soumission à l’occupant nazi. Ce choix le conduit à s’évader de prison pour rejoindre l’Armée française de la Libération.

Le rôle central dans le débarquement de Provence

Le 15 août 1944, l’opération Dragoon, débarquement allié en Provence, marque un tournant stratégique. À la tête de la 1re Armée française, surnommée l’Armée B, Jean de Lattre mène les troupes françaises qui débarquent sur les plages du Var, notamment à Cavalaire, Saint-Tropez, Sainte-Maxime et Saint-Raphaël. Ce succès militaire, souvent éclipsé par celui de Normandie, est pourtant crucial. Il permet la libération rapide de villes majeures du Sud-Est et ouvre la voie à la remontée vers la vallée du Rhône.

Grâce à ses talents de stratège, Jean de Lattre parvient à repousser les forces allemandes vers le nord. Il libère Toulon et Marseille en moins de deux semaines, avec l’appui des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et des résistants locaux. La Provence retrouve alors sa liberté, et le moral des Français s’en trouve galvanisé.

Un héritage militaire et républicain fort

Après la guerre, Jean de Lattre continue de servir la France avec la même ferveur. Il est nommé haut-commissaire en Indochine en 1950, mais y perd son fils unique, Bernard, tombé au combat. Ce drame n’éteint pas son engagement. En 1952, il est fait maréchal de France, une des plus hautes distinctions militaires. Il meurt quelques mois plus tard, laissant un souvenir durable dans l’Histoire nationale.

Aujourd’hui, son nom est associé à plusieurs lieux, rues, établissements scolaires et monuments commémoratifs en Provence et dans toute la France. Il reste l’un des symboles de la Libération, de l’unité nationale et du devoir accompli.