En annonçant son voyage à Marseille, le pape François a clairement souligné que sa visite prévue pour septembre n’a pas le caractère d’une visite d’État.

Pape François pape françois marseille

pape françois marseille – CREDIT : Wikimédia Commons

En annonçant son voyage à Marseille, le pape François a clairement souligné que sa visite prévue pour septembre n’a pas le caractère d’une visite d’État, mais se concentre sur la question des migrations. Pourtant, le 23 septembre, il aura une rencontre avec le président Emmanuel Macron.

Le dimanche dernier, lors d’une conférence de presse dans l’avion qui le ramenait des JMJ de Lisbonne, le Pape argentin a de nouveau insisté sur le fait que son déplacement à Marseille, la deuxième plus grande ville de France, n’est pas une visite officielle au pays, mais est axé sur l’exploration des problèmes liés à l’immigration. “Je vais à Marseille, pas en France,” a-t-il réitéré, tout en écartant l’idée qu’il y aurait un “problème” avec la France.

Il a réaffirmé que sa principale préoccupation est le “problème méditerranéen”. Le pontife de 86 ans, qui a fait de la question migratoire l’un des piliers de son pontificat, a déclaré : “C’est pourquoi je vais en France. L’exploitation des migrants est criminelle.”

Du 18 au 24 septembre, le diocèse de Marseille organise des rencontres autour de thèmes tels que les inégalités économiques, les migrations et le changement climatique. Le pape y est invité pour discuter avec les évêques et les jeunes. Il célébrera également une messe publique après une prière en mémoire des migrants perdus en mer. “En Méditerranée, les évêques organisent cette rencontre pour réfléchir sur le drame des migrants,” a déclaré le Pape.

Le Pape a souligné la gravité de la situation des migrants en Méditerranée : “La Méditerranée est un cimetière. Mais ce n’est pas le plus grand : le plus grand cimetière se trouve dans le Nord de l’Afrique. C’est terrible. Voilà pourquoi je vais à Marseille.”

Le Pape a également confirmé que le président Macron avait exprimé son intention de le rencontrer, ajoutant que leur rencontre aurait lieu l’après-midi du 23 septembre, avant la célébration de la messe au stade Vélodrome.

Ces remarques font suite à des commentaires antérieurs du Pape, qui avait déclaré qu’il se rendrait “à Marseille, mais pas en France”, provoquant une certaine perplexité parmi certains catholiques français. En réponse à une question concernant une éventuelle aversion pour la France, le Pape a répondu : “Non!”

Le pape François a précisé que cette décision s’inscrivait dans une politique visant à privilégier les “petits pays” européens dans ses voyages, laissant les plus grands pays pour plus tard. Depuis son élection en 2013, Jorge Bergoglio a effectué 42 voyages à l’étranger et a visité environ 60 pays, mettant l’accent sur les “périphéries”. Malgré une santé déclinante qui le contraint à se déplacer en fauteuil roulant, le Pape continue de voyager et se rendra en Mongolie au début du mois de septembre.