Interpol et six pays européens lancent un appel international pour identifier 46 femmes décédées dans des affaires non résolues, dont l’une près de Nice en 2008.

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Interpol recherche – CREDIT : Interpol

Interpol, en collaboration avec six pays européens, a lancé une campagne d’envergure pour tenter de résoudre 46 affaires non élucidées concernant des femmes non identifiées, dont les corps ont été retrouvés dans plusieurs pays d’Europe. Cet appel à témoins international, inédit par son ampleur, vise à identifier ces femmes, dont la majorité ont été tuées ou sont décédées dans des circonstances suspectes ou inexpliquées.

Une campagne pour élucider des « cold cases »

Parmi ces affaires, certaines remontent à plusieurs décennies, sans qu’aucun élément ne permette d’identifier les victimes jusqu’à présent. Cette nouvelle initiative fait suite à la campagne Identify Me lancée en mai 2023 par Interpol, qui avait permis d’obtenir environ 1 800 informations du public pour 22 femmes décédées. Fort de ce succès, Interpol et ses partenaires européens élargissent désormais leurs recherches à de nouveaux pays et à un nombre plus important de cas non résolus.

Les pays concernés par cette campagne incluent l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, qui avaient déjà participé à la précédente opération. À ces pays s’ajoutent cette année l’Espagne, la France et l’Italie, augmentant ainsi l’ampleur des recherches.

Des affaires non résolues à travers l’Europe

Les 46 cas recensés concernent principalement des femmes retrouvées mortes dans des conditions suspectes ou dans des endroits isolés. Pour certaines, la mort remonte à plusieurs dizaines d’années, rendant l’identification d’autant plus difficile. Toutefois, les autorités espèrent que l’implication du public, combinée aux avancées technologiques et scientifiques, permettra de résoudre ces affaires et d’apporter des réponses aux familles des victimes.

Parmi les affaires les plus marquantes, on retrouve celle d’une femme retrouvée près de Nice, en mars 2008, en contrebas d’une corniche à Villefranche-sur-Mer. Âgée de 60 à 75 ans, cette femme portait une bague gravée des prénoms « Jean et Nelly » avec la date du 25 juin 1960. Ce détail, bien que poignant, n’a pas encore permis de l’identifier, mais l’espoir demeure que cet appel à témoins relance l’enquête.

Un appel à la coopération internationale

Avec cette nouvelle campagne, Interpol et les autorités nationales espèrent obtenir des informations cruciales grâce à la participation du public et à une coopération accrue entre les pays. L’implication des citoyens est essentielle pour faire la lumière sur ces « cold cases » et redonner un nom à ces femmes oubliées. Toute personne disposant d’informations, même minimes, est invitée à contacter les autorités.