La cause de l’odeur d’œuf pourri à Nice-Est révélée : la zone industrielle de l’Oli et la société SECA mises en cause.
mauvaises odeurs à Nice – CREDIT : pixabay
Après deux mois de recherche et d’investigation, la source de la désagréable odeur d’œuf pourri qui se propage dans l’est de Nice a enfin été identifiée. La zone industrielle de l’Oli à La Trinité, et plus précisément la société des enrobés de la Côte d’Azur (SECA), est pointée du doigt. Le préfet a réagi en donnant à l’entreprise un délai de 10 jours pour se conformer aux normes réglementaires en matière de réduction des odeurs.
Le lien entre les plaintes des résidents de Nice et la production d’enrobé par SECA, qui n’est pas effectuée quotidiennement, explique pourquoi les odeurs n’étaient pas constantes. Cette découverte résulte d’une collaboration étroite entre différents acteurs, incluant l’État, la Métropole Nice Côte d’Azur, et des associations environnementales.
L’importance de cette identification dépasse le simple fait de mettre un terme à une nuisance olfactive pour les riverains. Elle soulève également des questions sur les impacts sanitaires potentiels d’une telle pollution. Bien que la Préfecture des Alpes-Maritimes assure qu’aucun cas de conséquences sanitaires n’a été observé dans les services de santé d’urgence, l’association Terre Bleue insiste sur la nécessité d’une étude sanitaire approfondie pour prévenir d’éventuels problèmes de santé à long terme.
Les efforts de surveillance et de mesure entrepris par Atmosud, notamment autour des Composés Organiques Volatils (COV), du sulfure d’hydrogène (H2S) et des particules fines (PM), ainsi que le contrôle opéré par la DREAL sur la centrale de production de bitume, ont joué un rôle crucial dans l’identification de la source de l’odeur. Malgré une corrélation établie entre la production de SECA et les plaintes des riverains, la modélisation d’AtmoSud indique une probabilité de 50 à 80 % que la centrale soit à l’origine des nuisances olfactives.
Cette situation à Nice illustre la complexité de la gestion des nuisances industrielles dans des zones urbaines et périurbaines. Elle souligne l’importance d’une réglementation stricte et d’une surveillance continue pour protéger la qualité de vie et la santé des citoyens. La réponse rapide du préfet et la mise en place de mesures correctives par SECA seront déterminantes pour résoudre cette problématique et garantir que de telles situations ne se reproduisent pas à l’avenir.
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