Hyères se mobilise face à la menace urgente de l’érosion sur son précieux double tombolo, appelant à une action immédiate pour sa préservation.
Hyères tombolo – CREDIT : X – Jean Pierre GIRAN
Dans la ville de Hyères, la préoccupation monte d’un cran face à la menace grandissante de l’érosion sur le double tombolo, un trésor naturel d’une valeur inestimable. Ce phénomène naturel, crucial pour la biodiversité et le paysage de la région, fait face à une érosion accélérée, particulièrement sur le tombolo ouest. La situation a poussé les responsables locaux et les défenseurs de l’environnement à agir de concert pour tirer la sonnette d’alarme et appeler à une intervention urgente des pouvoirs publics.
La conférence de presse, un appel à l’action
Jean-Pierre Giran, maire de Hyères et président de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée (TPM), a récemment pris la parole lors d’une conférence de presse. Entouré des vice-présidents de la métropole, de la présidente du Parc national de Port-Cros, et de nombreux représentants d’associations environnementales, il a souligné l’importance cruciale de préserver le double tombolo. Cette mobilisation fait suite à la visite du Secrétaire d’État à la Mer et à la Biodiversité, Hervé Berville, qui a promis son soutien dans cette lutte contre l’érosion.
Une solution envisagée : la digue sous-marine
Face à l’érosion qui menace chaque année de faire disparaître le cordon sableux, coupant ainsi la route du sel et affectant la zone humide des Salins des Pesquiers, une proposition a été avancée : la construction d’une digue sous-marine de 400 mètres à 100 mètres du bord du tombolo ouest. Cette solution, destinée à protéger ce site d’une valeur écologique exceptionnelle, a été vivement soutenue par les acteurs locaux, dont Gilles Vincent, vice-président de TPM chargé de la protection de l’environnement.
Un appel au gouvernement pour passer à l’action
Malgré les efforts et les multiples appels au gouvernement, notamment au ministre de la Transition écologique et aux présidents de la République, la réponse de l’État semble jusqu’à présent insuffisante. Jean-Pierre Giran exprime sa frustration face à cette inertie, soulignant la nécessité d’une action rapide et efficace, plutôt que d’une recherche de solutions idéales qui, en définitive, pourraient aboutir à la destruction du site.
Les élus locaux et les défenseurs de l’environnement restent en attente d’une réaction concrète du ministère de la Transition écologique, espérant que leur mobilisation portera ses fruits et permettra de sauvegarder ce joyau naturel pour les générations futures.