Hubert Falco, le maire actuel de Toulon va connaître son sort ce vendredi, il est possible que tous ses mandats tombent instantanément !
Hubert Falco son avenir est en jeu – CREDIT : Wikimédia Commons
C’est un dénouement des plus dramatiques pour Hubert Falco : le procès de « l’affaire du frigo » touche à sa fin à Marseille, et le procureur a formulé une demande choc au tribunal. Ce dernier est en effet appelé à « mettre fin immédiatement aux mandats électifs » du célèbre homme politique. Des révélations accablantes ont été faites durant ce procès qui a ébranlé les plus hautes sphères du pouvoir. Les conséquences pourraient être désastreuses pour la carrière de cet homme politique.
Le procès de l’affaire du frigo, impliquant le maire de Toulon, Hubert Falco, s’est terminé vendredi dernier à Marseille. Le procureur de la République a requis des peines lourdes à l’encontre de l’élu, notamment une peine d’inéligibilité de cinq ans, trois ans de prison avec sursis, la confiscation de 55 000 euros, et une exécution provisoire de sa peine d’inéligibilité, ce qui entraînerait sa destitution immédiate de ses mandats à la tête de la ville et de la métropole.
L’affaire du frigo a débuté en octobre 2019, lorsque des accusations de détournement de denrées alimentaires ont été portées à l’encontre d’Hubert Falco, maire de Toulon, et de Marc Giraud, alors président du conseil départemental. Le procureur a affirmé que Falco bénéficiait d’un accès gratuit et illimité à la cafétéria du conseil départemental, sans aucune fonction, et que Giraud avait couvert cette situation. Le procureur a également affirmé que l’ancien cuisinier, à l’origine des révélations, avait noté « HF » ou « PH » sur des demandes d’achats pour alimenter un trafic personnel, ce qui avait été validé par l’administration.
Le magistrat a réfuté les tentatives de défense de Falco qui ont cherché à détourner l’attention des questions cruciales sur la situation, à savoir si Hubert Falco avait bénéficié d’avantages indus et si Marc Giraud en avait connaissance. Il a également déclaré que la démonstration de ces avantages avait été faite par six témoins directs et des échanges de courriels accablants au sein de la direction. Le procureur a également dépeint Hubert Falco comme la « figure tutélaire » du conseil départemental, où « une omerta invraisemblable » régnait.
Le magistrat a également déclaré qu’Hubert Falco avait tenté de faire intervenir les plus hautes autorités de l’État pour faire cesser les accusations portées contre lui, ce qui était « parfaitement inacceptable et insupportable », car cela constituait une « tentative d’atteinte sévère à l’indépendance de l’autorité judiciaire ». Le procureur a justifié sa demande d’exécution provisoire en affirmant qu’il pensait qu’Hubert Falco « tentera à nouveau tout » pour échapper à la justice.
L’avocat du maire, Me Thierry Fradet, a répondu à ces accusations, affirmant que la défense était « sereine » quant à l’issue du procès, qui se terminera le 10 mai prochain. Il a également déclaré que la demande du procureur d’exécution provisoire était « une peine anticipée ». Il a affirmé qu’il allait déposer une demande de nullité de l’ensemble de la procédure, en arguant que les droits de la défense n’ont pas été respectés.
Pour Hubert Falco, son avenir politique est en jeu en ce moment même !