Grève des pharmaciens le 30 mai : fermeture nationale des pharmacies avec risque d’engorgement hospitalier.
Grève des pharmaciens – CREDIT : VarActu
Les pharmacies françaises fermeront leurs portes le 30 mai pour une grève sans précédent, poussant potentiellement les urgences médicales vers les hôpitaux déjà surchargés.
Une mobilisation d’ampleur nationale
Ce mouvement de grève, initié par les syndicats de la profession, notamment l’USPO et la FSPF, est annoncé comme massivement suivi avec plus de 90 % des officines prêtes à y participer. Cette situation inédite est partie de la région PACA et s’est étendue à l’ensemble du territoire français.
Les raisons d’une colère
Les pharmaciens expriment un profond mécontentement face à l’inflation et aux augmentations des charges et des salaires, imposées sans contrepartie sur leurs revenus, gelés depuis 2020. En janvier, 36 pharmacies ont dû fermer dans le département des Bouches-du-Rhône, une situation aggravée par la désertification médicale.
Des pénuries de médicaments de plus en plus fréquentes
Au-delà des difficultés économiques, la gestion des pénuries de médicaments devient critique. Ces pénuries, qui touchent presque 5 000 molécules, accélèrent d’année en année.
La question du prix des médicaments
La politique de prix bas en France contribue également à ces pénuries, les laboratoires préférant fournir des pays où les tarifs sont plus élevés. Ce système économique pénalise l’accès à des médicaments essentiels, comme le nouveau vaccin antigrippe Efluelda, jugé trop coûteux par les autorités françaises pour être distribué localement.