Les journalistes de La Provence en grève illimitée après la mise en retrait du directeur de la rédaction suite à une une controversée sur le trafic de drogue à Marseille.
Grève la Provence – CREDIT : Google Maps
La salle de rédaction de La Provence est plongée dans la tourmente et a entamé une grève illimitée ce vendredi 22 mars, en réaction à la mise à l’écart temporaire de leur directeur de rédaction, Aurélien Viers. Cette décision fait suite à une couverture controversée du quotidien marseillais sur le trafic de drogue dans la ville, juste après la visite du président Emmanuel Macron.
Une « une » controversée au cœur du débat
La polémique a éclaté autour de la première page du journal, publiée au lendemain de la visite présidentielle à Marseille, focalisée sur le problème persistant du trafic de drogue. La couverture affichait une photo suggestive et une citation prêtée à des habitants de La Castellane : « Il est parti et nous, on est toujours là… », suggérant une reprise immédiate des activités illicites après le départ de Macron.
La direction du journal, représentée par Gabriel d’Harcourt, a promptement réagi en présentant des excuses publiques dans l’édition du vendredi 22 mars, critiquant la citation et l’image utilisées qui « ont pu laisser croire que nous donnions complaisamment la parole à des trafiquants de drogue ».
Un audit interne et une rédaction en ébullition
Face à l’ampleur des réactions et à l’ambiguïté du message véhiculé, la direction de La Provence a annoncé une mise en retrait d’une semaine pour Aurélien Viers, ainsi que le lancement d’un audit interne sur les processus de sélection et de publication des contenus en une. Cette décision a été accueillie avec indignation par les journalistes du quotidien, qui, soutenus par le syndicat SNJ, ont exprimé leur mécontentement et leur solidarité en votant massivement pour une grève illimitée.
Cette grève marque un moment crucial pour le quotidien marseillais, engagé dans une réflexion profonde sur ses pratiques journalistiques et son engagement envers ses lecteurs.
Quand la presse est contrôlée ce n’est pas un bon signe et la démocratie ?