Sage-femmes et médecins de l’hôpital public se mobilisent pour une reconnaissance et une revalorisation de leur profession.
Une maternité pour illustrer la grève dans le médical à Toulon – CREDIT : Var Actu
Les professionnels de santé de l’hôpital public, comprenant les sages-femmes et les médecins, ont décidé de se mettre en grève pour faire entendre leurs revendications légitimes. Cette mobilisation conjointe vise à dénoncer le manque d’attractivité de leur profession et à réclamer des mesures concrètes pour améliorer leurs conditions de travail.
Une grève dans le médical à Toulon
La bataille pour la reconnaissance du statut des sages-femmes du Conseil Départemental du Var se poursuit. Après avoir reporté leur préavis de grève, prévu le 3 mars 2023, en raison de promesses de résolution des problèmes émanant des hautes directions de la collectivité, les sages-femmes et le Syndicat CFTC Territoriaux de Toulon et du Var ont finalement été reçus par les responsables concernés localement.
Les sages-femmes, en première ligne de l’accompagnement des femmes enceintes et des nouveaux-nés, réclament avant tout une reconnaissance officielle de leur statut de personnel médical. Malgré leur rôle crucial dans les soins périnataux, elles déplorent le manque de reconnaissance et d’augmentation de leur effectif. Cette situation met en péril la qualité des soins prodigués aux mères et aux enfants.
Les sages-femmes souhaitent ainsi sensibiliser l’opinion publique et les autorités compétentes sur les enjeux de leur profession et les revendications légitimes qu’elles portent depuis trop longtemps.
Sophie, sage-femme à Toulon Sainte-Musse : « Nous avons fait preuve de patience en espérant une reconnaissance de notre statut médical. Malheureusement, les promesses se sont avérées creuses. Nous ne pouvons plus attendre et nous sommes déterminées à obtenir la reconnaissance que nous méritons. »
Les médecins, quant à eux, souhaitent la revalorisation des gardes de nuit et de week-end, qui représentent une part importante de leur activité. Ils réclament également la concrétisation des négociations annoncées par le président Emmanuel Macron en début d’année, portant sur la rémunération du travail de nuit et la permanence des soins.
Sylvain, médecin : »Je soutiens pleinement la grève des sages-femmes et des médecins de l’hôpital public. Il est temps de reconnaître notre travail acharné et de prendre des mesures concrètes pour améliorer nos conditions de travail. Les patients méritent des soins de qualité, et cela passe par une profession médicale épanouie et respectée. J’espère que nos revendications seront entendues et que des actions seront prises pour répondre à nos préoccupations. »
Laura, sage-femme à Hyères : « Nous sommes prêtes à prendre toutes les mesures nécessaires pour que notre voix soit entendue. Nous ne demandons que ce qui est juste et équitable, la reconnaissance de notre rôle médical et les moyens nécessaires pour l’exercer pleinement. »
Pour tenter de mettre fin à cette grève dans le médical à Toulon et partout en France, des discussions ont eu lieu avec le ministère de la Santé, mais elles sont malheureusement au point mort depuis mi-mai. Le cabinet du ministre François Braun a toutefois indiqué qu’un plan global était en préparation pour redonner de l’attractivité à la carrière hospitalière. Cependant, ce plan est en attente d’arbitrages interministériels avec Bercy et Matignon. Le ministre de la Santé reconnaît l’importance du travail de nuit dans les services hospitaliers et affirme que l’attractivité de la profession est étroitement liée à cette problématique, tant pour les personnels médicaux que non médicaux.
Face à cette situation, les sages-femmes et les médecins de l’hôpital public ont décidé d’unir leurs forces et de lancer un mouvement de grève conjoint. Leur objectif est d’attirer l’attention des autorités compétentes sur les enjeux cruciaux auxquels ils sont confrontés au quotidien. Ils exigent une reconnaissance de leur statut et des mesures concrètes pour améliorer leurs conditions de travail.
Il est important de souligner que cette mobilisation aura un impact limité sur la continuité des soins. Les professionnels de santé veilleront à assurer une prise en charge minimale pour les patients.
Les professionnels de santé espèrent que leurs revendications seront entendues et qu’une solution satisfaisante sera trouvée pour améliorer leurs conditions de travail et garantir des soins de qualité pour tous. La reconnaissance et la revalorisation de leur profession sont des enjeux essentiels pour l’avenir de notre système de santé.