À Toulon, plusieurs dizaines de professeurs se sont mobilisés contre la généralisation des évaluations du CP au CM2.
professeurs mobilisés – CREDIT : VarActu
Hier à Toulon, plusieurs dizaines de professeurs se sont rassemblés pour manifester leur mécontentement face à la généralisation des évaluations dans les classes de CP au CM2. À l’appel de l’intersyndicale, ils ont fait entendre leur voix contre une réforme qu’ils jugent inadaptée et contre-productive pour les élèves comme pour les enseignants.
Une opposition aux évaluations standardisées
Le point central de la contestation est la mise en place généralisée des évaluations nationales dans les classes du primaire, du CP au CM2. Pour les enseignants grévistes, cette réforme imposée par le ministère de l’Éducation nationale représente une charge de travail supplémentaire et une pression inutile, aussi bien pour les élèves que pour eux-mêmes. Selon eux, ces évaluations standardisées ne prennent pas en compte les spécificités de chaque élève et nuisent à l’autonomie pédagogique des professeurs.
Une mobilisation portée par l’intersyndicale
L’appel à la grève a été lancé par une intersyndicale regroupant plusieurs organisations représentatives du secteur éducatif. Ces dernières dénoncent un « pilotage par les chiffres » de l’éducation, qui, selon elles, réduit les enseignants à de simples exécutants de directives ministérielles. Le mouvement vise à sensibiliser l’opinion publique sur les conséquences de cette réforme sur la qualité de l’enseignement.
Les syndicats soulignent également que les évaluations imposées aux élèves dès le CP génèrent un stress supplémentaire, particulièrement à un âge où l’apprentissage doit avant tout être synonyme de plaisir et de découverte. De plus, ils craignent que les résultats de ces évaluations soient utilisés pour classer les écoles et les enseignants, une démarche jugée inappropriée et injuste.
Une mobilisation qui pourrait s’étendre
Si la grève d’hier a rassemblé plusieurs dizaines de professeurs à Toulon, d’autres actions sont envisagées dans les semaines à venir si les revendications ne sont pas entendues. L’intersyndicale a déjà annoncé qu’elle ne comptait pas en rester là et que d’autres mouvements pourraient être lancés à l’échelle nationale.
Les enseignants espèrent obtenir l’annulation de cette mesure ou, à défaut, une révision significative des modalités d’évaluation. Ils appellent également le ministère de l’Éducation nationale à engager un dialogue constructif pour trouver des solutions plus adaptées aux réalités du terrain.