La diffusion des nouveaux journaux télévisés régionaux de France 3 a été fortement perturbée ce lundi en raison d’un mouvement de grève.
France 3 – CREDIT : Pixabay
Selon Pierre Mouchel, secrétaire général de la CGT France Télévisions, « une quinzaine d’éditions ‘Ici 12/13’ sur 24 n’ont pas pu être diffusées », et les autres ont été « fortement perturbées, parfois avec une durée réduite de moitié ». Ce mouvement de grève est le troisième lancé par les syndicats contre le projet « Tempo », initié l’an dernier par la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte.
La Réforme « Tempo » en Question
La réforme « Tempo » a entraîné la suppression des éditions nationales du JT de France 3, à savoir le « 12/13 » et le « 19/20 », remplacées par des JT régionaux intitulés « Ici 12/13 » et « Ici 19/20 ». Ces nouveaux formats sont réalisés intégralement depuis les 24 antennes régionales et couvrent l’information en trois volets : régional, national et international.
Taux de Grévistes et Réactions Syndicales
Selon la direction de France Télévisions, le taux de grévistes pour la journée a été de 5,62%. Ce chiffre est toutefois provisoire. Les syndicats s’opposent fermement à cette réforme depuis son annonce, la qualifiant de « régionalisation low cost » de l’information et de « casse sociale ».
La Position de la Direction
Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, a réaffirmé sa position dans un entretien publié lundi dans Le Monde. Selon elle, cette réforme est « une façon de redonner la parole à des gens que l’on voit peu sur les antennes, et de la place à ce qui se passe en dehors des lieux de pouvoir ». Elle ajoute : « En un mot, je porte une stratégie de reconquête de tous les territoires. Nous nous décentralisons. C’est un mouvement nécessaire et attendu par les Français ».
Implications et Futur du Mouvement
Ce mouvement de grève soulève des questions cruciales sur l’avenir de l’information régionale et nationale en France. Alors que la direction voit dans cette réforme une opportunité de se rapprocher des préoccupations locales, les syndicats y voient une menace pour la qualité de l’information et les conditions de travail des employés. Le bras de fer entre les deux parties semble donc loin d’être terminé, et les prochains jours pourraient être décisifs pour l’avenir de France 3 et de son personnel.