Le décès d’une pensionnaire de 80 ans à l’EHPAD Sophie de Grasse a déclenché une vague d’indignation et de questionnements sur les conditions de vie au sein de l’établissement.

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EHPAD Grasse – CREDIT : Var Actu

L’enquête de la police judiciaire a conclu à un suicide par défenestration, mais ce tragique événement a ouvert la boîte de Pandore sur des problèmes plus profonds.

Des conditions de vie alarmantes

Depuis le décès de la pensionnaire le 26 août, plusieurs résidents et leurs familles ont pris la parole, souvent anonymement, pour dénoncer des conditions de vie difficiles. Entre le manque de personnel, des aides-soignantes irrespectueuses, des soins approximatifs et une nourriture de mauvaise qualité, le tableau est sombre. Certains résidents ont même évoqué des médicaments mal distribués ou donnés à d’autres personnes, exacerbant les inquiétudes sur la qualité des soins.

Témoignages accablants

Le fils d’une autre pensionnaire a révélé que depuis le départ de l’ancienne directrice en début d’année, et le départ simultané de nombreux membres du personnel, les problèmes se sont multipliés. “Le personnel, souvent en sous-effectif et parfois vacataire, parle mal aux résidents et des erreurs de médication sont fréquentes”, a-t-il déclaré. Ces dysfonctionnements sont d’autant plus inacceptables que le coût d’une chambre dans cet établissement varie de 3000 à 4000 euros par mois.

Réaction du groupe propriétaire

Face à cette crise, le groupe EMERA, propriétaire de l’EHPAD, a annoncé une réunion exceptionnelle pour le 12 septembre. Dans un communiqué, le groupe s’est dit “profondément affecté” et s’est associé “à la douleur de la famille et des proches”. Aline Rimasson, directrice opérationnelle du groupe, a indiqué qu’une cellule de crise avait été mise en place et a justifié les problèmes par une difficulté à recruter du personnel qualifié. Un médecin et une infirmière seraient “en cours de recrutement”, selon les informations de Nice-Matin.