La direction de l’AGPM, mutuelle des militaires, est dans la tourmente avec la garde à vue de ses dirigeants et la perquisition de son siège à Toulon.
AGPM – CREDIT : Google Maps
Ce mardi matin à Toulon, le PDG et la directrice générale de l’AGPM, la mutuelle des militaires, ont été placés en garde à vue, selon les informations de France Bleu Provence. Le siège de l’association générale de prévoyance militaire, situé dans le quartier Sainte-Musse, a également fait l’objet d’une perquisition.
L’AGPM : une institution en crise
L’AGPM, créée en 1951, est une mutuelle spécialisée dans la protection sociale des militaires et de leurs familles. Avec 715 000 adhérents, dont 80% de militaires actifs ou retraités, elle offre une gamme complète de services, incluant des assurances santé, prévoyance et retraite. Employant 850 personnes, son siège est implanté à Toulon, dans le quartier de Sainte-Musse.
Une enquête judiciaire en cours
Les événements de ce mardi s’inscrivent dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte il y a 18 mois, suite à des accusations de harcèlement moral et sexuel. Ces accusations avaient conduit à la réalisation de deux audits internes. Les audits, déclenchés après la tentative de suicide d’un salarié en février 2021, avaient mis en lumière un environnement de travail particulièrement délétère.
Des révélations alarmantes
Les audits, basés sur 680 questionnaires et une cinquantaine d’entretiens, décrivent une souffrance extrême parmi les employés. Ils révèlent un « management toxique et délétère », avec au moins 55 victimes potentielles souffrant d’altération de leur santé physique et/ou mentale. Le PDG Patrice Paulet est particulièrement pointé du doigt pour son style de management autoritaire et ses comportements inappropriés à connotation sexuelle.
La justice en action
La mise en garde à vue du PDG et de la directrice générale marque une étape cruciale dans cette affaire, soulignant la gravité des accusations portées contre la direction de l’AGPM. Les employés actuels et anciens de la mutuelle espèrent que la justice clarifiera ces accusations graves et que des mesures seront prises pour améliorer les conditions de travail au sein de l’organisation.