Dans un mouvement audacieux pour défendre les intérêts des sapeurs-pompiers volontaires de France, Frédéric Boccaletti, député du Var et conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, a exprimé sa vive préoccupation.
Frédéric Boccaletti pompiers – CREDIT : Var Actu
Sa question écrite au ministre de l’intérieur et des outre-mer met en avant la colère grandissante parmi les 28 500 adhérents de l’Union Régionale des Sapeurs-Pompiers du Sud-Méditerranée. Le cœur de cette inquiétude repose sur un rapport conjoint révélant l’impact potentiellement dévastateur des directives européennes de 2003 sur le modèle français de sécurité civile.
Une réforme contestée
Le rapport en question, émanant de la direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises ainsi que de l’inspection générale de l’administration, soulève des questions cruciales sur l’avenir des sapeurs-pompiers volontaires en France. La directive sur le temps de travail, l’assimilation des volontaires comme travailleurs, l’abaissement du seuil à 600 heures annuelles, ou encore la suppression des sapeurs-pompiers volontaires saisonniers, pourrait remettre en question la viabilité du système actuel.
Une mobilisation pour le volontariat
L’engagement et la contribution des sapeurs-pompiers volontaires sont inestimables, représentant environ 80% de la force opérationnelle en France. Frédéric Boccaletti souligne que l’application de ces directives européennes non seulement menacerait la capacité opérationnelle des Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS), mais engendrerait également des coûts prohibitifs en matière de recrutement, formation, habillement, équipement, et infrastructure. Ces changements iraient à l’encontre des promesses récentes du président de la République visant à soutenir le volontariat.
Un dialogue nécessaire
Dans un contexte où les sapeurs-pompiers se préparent pour des événements d’envergure tels que les Jeux Olympiques de Paris et la saison des feux de forêt, l’appel de Boccaletti à une action rapide et concrète est d’autant plus pressant. Il exhorte le ministre à fournir des assurances aux sapeurs-pompiers volontaires concernant le maintien de leur statut et à envisager le retrait de la lettre controversée du Préfet Marion, en attendant les conclusions des états généraux de la Sécurité Civile.
Cette démarche met en évidence la nécessité d’une réflexion approfondie et d’une concertation avec tous les acteurs concernés, afin de préserver l’efficacité et la pérennité du modèle de sécurité civile français, essentiel pour la protection et le bien-être des citoyens.