François Hollande réagit à l’usage du 49.3 par le gouvernement Barnier lors de sa visite dans les Hautes-Alpes et envisage de voter la motion de censure.
François Hollande motion de censure – CREDIT : Wikimédia Commons
Ce lundi 2 décembre, François Hollande, ancien président de la République et actuel député de Corrèze, s’est rendu à La Bâtie-Neuve dans les Hautes-Alpes. Loin des tumultes parisiens, cette visite visait à soutenir les initiatives locales contre le désert médical. Cependant, l’actualité politique nationale a rattrapé l’ancien chef de l’État avec l’annonce de l’usage de l’article 49.3 par le gouvernement Barnier sur le budget de la Sécurité sociale.
Une décision controversée qui suscite des réactions
Le recours au 49.3 pour faire adopter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale sans vote au Parlement était attendu. Michel Barnier, face à une majorité divisée, a choisi cette voie pour éviter une impasse parlementaire. Mais cette décision pourrait entraîner la chute de son gouvernement, le Rassemblement national ayant annoncé son soutien à une motion de censure déposée par la gauche, et sa propre motion en préparation.
Une position claire sur la censure
Interrogé par France 3 Provence-Alpes, François Hollande a exprimé son intention probable de voter la motion de censure si des modifications importantes ne sont pas apportées au texte.
Un appel à des compromis nécessaires
François Hollande a également critiqué la gestion de cette crise, estimant que l’usage du 49.3 aurait pu intervenir plus tôt pour éviter « un mois et demi d’incapacité à trouver des compromis nécessaires ». L’ancien président a insisté sur l’importance de rechercher la justice et l’équilibre pour garantir une gouvernance stable.
Pas de soutien à une candidature commune
Enfin, François Hollande a rejeté l’idée d’une candidature commune proposée par Jean-Luc Mélenchon en cas de démission d’Emmanuel Macron, qualifiant cette proposition de « sans sens » dans le contexte actuel.