Un individu ayant un passé judiciaire particulièrement défavorable a été sévèrement condamné après avoir exhibé un couteau à la gare de Toulon vendredi.

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Un fiché S avait brandit un couteau à la gare de Toulon – CREDIT : Var Actu

Le tribunal correctionnel de Toulon, lors d’une audience en comparution immédiate, a prononcé une peine de quatre ans de prison ferme à l’encontre de cet individu poursuivi pour “violences avec arme”. Les faits se sont déroulés vendredi après-midi à la gare SNCF de Toulon.

Les caméras de vidéosurveillance ont partiellement enregistré ces événements, survenus dans le contexte d’une altercation avec un groupe de marginaux. Une femme, encore traumatisée, témoigne : “Nous sommes sans domicile fixe et nous avons l’habitude de nous retrouver ici. Je n’ai pas compris ce qui se passait.”

Lorsque l’agresseur s’apprêtait à porter un coup de couteau, un agent de sécurité est intervenu. Des gendarmes présents sur les lieux ont ensuite pris le relais, tandis que la police était alertée.

Après avoir été placé en garde à vue au commissariat de Toulon, le suspect a refusé de fournir des explications. Devant le tribunal, il a mentionné avoir consommé quatre litres de Pietra. Cet homme, socialement marginalisé, divorcé et père de deux enfants, compte déjà vingt-trois condamnations à son actif, dont près de la moitié pour des faits de violence ou de menaces.

Il est également fiché “S” en raison de ses tendances radicales. Lorsque le président du tribunal a évoqué cette information lors de l’audience, le prévenu a réagi avec violence en proférant des insultes. “La con de ta mère, je suis israélien ! Les pieds-noirs et la Corse, je les encule !”

Un expert psychiatre, qui a également été confronté à l’agressivité du prévenu, a conclu qu’il souffrait d’un “trouble de la personnalité sans maladie mentale grave”, selon les propos du président du tribunal. Le mis en cause a été reconduit manu militari aux geôles du palais de justice avant la fin de son procès, après s’être emporté en lançant : “J’encule Yvan Colonna !”

Le représentant du ministère public a vivement critiqué la dangerosité sociale évidente et l’extrémisme radical de l’accusé, le qualifiant d’individu ingérable. Il a également souligné que sa libération représenterait un réel danger pour la société. Le ministère public a requis une peine de six ans de prison, soit la peine maximale encourue.

L’avocate commise d’office pour défendre le prévenu, après que deux autres avocats se soient désistés, n’a pas plaidé en sa faveur. “Il ne souhaite pas être assisté par un avocat”, a-t-elle déclaré. Tout au long de la procédure, le prévenu a insulté presque tous les interlocuteurs qu’il a croisés.

Le tribunal a ordonné une interdiction de port d’arme pendant cinq ans et a également condamné le prévenu à verser une somme de 800 € en guise de réparation du préjudice moral subi par la SDF menacée.