La librairie musulmane IQRA à Nice est fermée pour vente d’ouvrages fondamentalistes et défaut d’autorisation de vidéoprotection, annoncent les autorités.
librairie musulmane Nice – CREDIT : Wikimédia Commons
Le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, a annoncé mercredi 28 février la fermeture administrative de la librairie IQRA, située à Nice, invoquant un défaut d’autorisation d’utilisation de la vidéoprotection et la vente d’ouvrages prônant un fondamentalisme religieux. Cette mesure intervient dans un contexte de vigilance accrue des autorités françaises concernant les activités susceptibles de favoriser des discours radicaux.
Contexte de la décision
La librairie IQRA, établie rue Marceau près de la gare de Nice, est désormais fermée pour une durée de trois mois par arrêté préfectoral. La décision de fermeture s’appuie sur plusieurs manquements constatés par les services de police lors d’un contrôle effectué en octobre dernier, notamment l’absence d’autorisation préfectorale pour le système de vidéoprotection mis en place dans l’établissement.
Contenu litigieux
Outre les problèmes liés à la vidéoprotection, la librairie est accusée d’avoir proposé à la vente des ouvrages à caractère fondamentaliste, incitant à la haine et à la violence contre certaines communautés, notamment les homosexuels, ainsi qu’à la violence contre les femmes. Parmi ces ouvrages, le livre « Les grands péchés » de l’imam Chams Ad-Dhahabi a été spécifiquement mentionné pour ses contenus problématiques.
Réaction de la défense
Face à ces accusations, l’avocat de la gérante de la librairie, Maître Sefen Guez Guez, a contesté la décision, arguant que les livres incriminés avaient été retirés de la vente bien avant l’émission de l’arrêté préfectoral. La gérante avait répondu aux griefs de la préfecture dans le cadre d’une procédure contradictoire, en retirant les quatre ouvrages listés par les autorités.
Implications et signalement
La vente des ouvrages incriminés a conduit le préfet à effectuer un signalement au procureur de la République, en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale. Cette démarche souligne la détermination des autorités à combattre toute forme d’extrémisme et d’endoctrinement, surtout en des temps marqués par une vigilance accrue face aux risques de radicalisation.
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