Dans un contexte de tensions et de débats sur la question israélo-palestinienne, le préfet des Alpes-Maritimes maintient une position stricte en interdisant les manifestations pro-palestiniennes, malgré les censures répétées du tribunal administratif.
fermeté préfet manifestations Palestine – CREDIT : Pixabay
Une confrontation continue avec la justice : fermeté du préfet sur les manifestations
Depuis le 28 octobre, chaque interdiction hebdomadaire de la préfecture concernant ces manifestations est contrecarrée par le tribunal administratif de Nice. Face à cette situation, le préfet défend sa démarche en affirmant qu’il « fait son boulot » tandis que « la justice fait le sien ».
Des manifestations controversées
Lors de l’émission « Dimanche en Politique » chez nos confères de France 3, le préfet a exprimé ses inquiétudes quant à la nature des manifestations, qu’il qualifie d’anti-israéliennes et antisionistes, alimentant selon lui « une sorte d’antisémitisme d’atmosphère ». Cette déclaration fait suite à une recrudescence d’actes antisémites dans les Alpes-Maritimes, un des départements les plus affectés.
Un dossier d’accusations
Le préfet évoque plus de 40 actes antisémites recensés récemment dans la région et met en avant les 38 interpellations pour des faits d’apologie du terrorisme et d’injures en raison de la religion. Ces éléments constituent, selon lui, une justification pour interdire les manifestations. Il souligne également la présence de pancartes aux messages extrémistes lors de la dernière manifestation du 26 novembre.
Une position claire du préfet
Hugues Moutouh, le préfet, affirme que son objectif est de combattre les dérives antisémites. Il précise que les organisateurs de ces manifestations contestaient déjà le soutien de Nice à Israël avant même les réponses militaires israéliennes, ce qui, selon lui, témoigne du caractère anti-israélien des rassemblements plutôt que d’un soutien au peuple palestinien.
Dissuasion et prévention
Le préfet assume l’utilisation des arrêtés, même s’ils sont suspendus par la justice, comme un moyen de dissuasion. Il estime que l’interdiction peut réduire la participation aux manifestations, citant une estimation de 400 personnes attendues pour le prochain rassemblement.