Faute de neige, la station de ski du Grand Puy ferme définitivement. Une fermeture qui illustre les défis posés par le réchauffement climatique pour le tourisme en montagne.

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station de ski du Grand Puy – CREDIT : VarActu

Face au manque persistant de neige, la station de ski du Grand Puy, située dans les Alpes-de-Haute-Provence (04), ferme ses portes définitivement cet hiver. Cette décision, annoncée début octobre, marque un tournant pour cette station qui, pendant des décennies, a été un lieu incontournable pour les amateurs de glisse. Mais, en raison du réchauffement climatique, les élus locaux ont choisi de ne plus maintenir l’activité de ski, une décision qui pourrait inspirer d’autres stations dans les années à venir.

Le Grand Puy, une station touchée par le réchauffement climatique

Depuis plusieurs hivers, la station du Grand Puy, comme beaucoup d’autres en France, fait face à une baisse considérable des précipitations neigeuses. Le manque de neige, combiné à des températures de plus en plus élevées, a rendu l’enneigement insuffisant pour garantir une saison de ski viable. Pour les élus des communes concernées, maintenir la station en activité devenait économiquement et écologiquement intenable.

Cette fermeture illustre de manière concrète les effets du réchauffement climatique sur l’industrie du ski et, plus largement, sur le tourisme de montagne. Les stations de basse et moyenne altitude sont les premières touchées par cette crise climatique, avec une neige de plus en plus rare et des coûts de production de neige artificielle de plus en plus élevés.

Un tournant pour le tourisme de montagne

La fermeture de la station du Grand Puy pose la question de l’avenir du tourisme en montagne. Alors que de nombreuses stations de ski doivent encore compter sur la neige pour attirer les visiteurs, certaines commencent à se diversifier pour ne plus dépendre exclusivement des sports d’hiver. Les élus du Grand Puy envisagent désormais de repositionner l’offre touristique en se concentrant sur des activités estivales ou d’autres formes de tourisme hivernal, moins dépendantes des conditions météorologiques.

Randonnées, vélo de montagne, et autres activités de plein air adaptées aux conditions climatiques actuelles pourraient ainsi devenir le nouveau visage de la station. Cette transition est perçue comme un exemple à suivre pour les autres domaines alpins qui seront probablement confrontés aux mêmes défis dans un avenir proche.

Une alerte pour l’avenir des stations de ski

La fermeture du Grand Puy est un signe avant-coureur des bouleversements à venir dans l’industrie du ski. Avec des températures globales en augmentation, la viabilité de nombreuses autres stations est remise en question. Cette fermeture pourrait bien être la première d’une longue série, à moins que des stratégies durables soient mises en place pour adapter les stations au nouveau contexte climatique.