Le tribunal de Toulon juge une femme pour une fausse accusation d’agression antisémite, déclenchant une enquête majeure et mettant en lumière ses problèmes personnels.
agression antisémite six-fours – CREDIT : VarActu
Une habitante de Six-Fours, âgée de 47 ans, est jugée aujourd’hui au tribunal correctionnel de Toulon pour avoir faussement déclaré être victime d’une agression antisémite. Cette affaire, qui a initialement suscité une vive émotion, a rapidement tourné à l’investigation approfondie révélant une supercherie coûteuse pour les autorités.
Un mensonge aux lourdes conséquences
En novembre 2023, la prévenue avait affirmé avoir été agressée à son domicile par un individu évoquant sa confession juive et lui demandant de retirer les mézouzas de son entrée. Elle prétendait avoir été menacée de mort, giflée, et volée de 800 euros. Cependant, l’enquête rapide de la police judiciaire a mis en évidence l’incohérence de son récit et l’absence totale d’agression.
Implications légales de la fausse déclaration
La fausse victime est accusée de dénonciation mensongère ayant entraîné des recherches inutiles et d’abus de confiance. Ces délits sont respectivement punissables de six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende pour le premier, et de cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende pour le second. Les enquêteurs ont découvert que derrière ce mensonge se cachait une situation financière précaire exacerbée par une addiction aux jeux.
Réactions et mesures judiciaires
Suite à ces découvertes, la prévenue a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de fréquenter les établissements de jeux et obligation de suivre des soins. Le parquet de Toulon, ayant pris très au sérieux les allégations initiales, a exprimé son étonnement face à la dualité des motifs évoqués par la prétendue victime : le vol et l’agression à caractère antisémite.