Un nouveau décret autorise désormais certaines communes de moins de 50 000 habitants à majorer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et à appliquer une taxe sur les logements vacants. Parmi elles, plusieurs villes des Alpes-Maritimes et du Var, dont Saint-Tropez, sont concernées.

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taxe d’habitation – CREDIT : VarActu

Jusqu’à présent, seules les communes de plus de 50 000 habitants avaient la possibilité d’appliquer ces taxes. Mais le ministre délégué au logement, Patrice Vergiete, a annoncé sur Twitter que 2 000 nouvelles communes pourront désormais en bénéficier. L’objectif est de “faciliter l’accès au logement des personnes qui résident à l’année dans ces communes souvent touristiques”, en dissuadant les propriétaires de mettre leur bien en location courte durée sur des plateformes comme Airbnb.

Parmi les communes nouvellement éligibles, on retrouve notamment Bormes-les-Mimosas et Saint-Tropez dans le Var. Selon France Bleu, 72% des logements à Saint-Tropez sont des résidences secondaires, et les prix au mètre carré y sont parmi les plus élevés de France. La ville avait déjà augmenté la taxe d’habitation sur les résidences secondaires de 60% pour lutter contre les locations saisonnières.

Si l’objectif est de lutter contre les logements vacants, il ne faut pas oublier que les locations saisonnières rapportent également aux communes via la taxe de séjour. À titre d’exemple, Nice a récolté 2,4 millions d’euros entre novembre 2021 et octobre 2022 grâce à cette taxe.

Le décret de 2013 a été mis à jour pour inclure ces nouvelles communes. Dans les Alpes-Maritimes, ce sont surtout des villes du moyen et du haut pays qui sont concernées, tandis que les villes du littoral, comme Nice ou Cannes, étaient déjà éligibles à ces taxes.

Ce nouveau décret ouvre la voie à une nouvelle dynamique immobilière dans ces communes touristiques. Reste à voir comment elles utiliseront cette nouvelle marge de manœuvre fiscale pour équilibrer l’offre et la demande de logements sur leur territoire, sans pour autant pénaliser leur économie touristique.