Si certaines nappes phréatiques du sud-est se sont rechargées en février, d’autres restent déficitaires. La sécheresse à venir pourrait aggraver la situation.

Des terres sèches – CREDIT : Var Actu
Selon le dernier rapport du BRGM arrêté au 1er mars 2025, la situation des nappes phréatiques dans le sud-est de la France est contrastée. Si certaines zones ont bénéficié d’une recharge significative en février, d’autres restent en déficit, suscitant des inquiétudes pour les mois à venir.
Des nappes en hausse mais des déficits persistants
Les nappes du sud du Massif central, du Languedoc (sauf l’Aude), du Rhône inférieur, de la Provence et de la Côte d’Azur ont enregistré une hausse des niveaux grâce aux précipitations de février. L’augmentation est particulièrement notable dans l’est du Languedoc et la bordure cévenole.
Cependant, plusieurs zones restent en difficulté :
- L’aval de la vallée de l’Aude et la nappe de l’Astien de Valras-Agde affichent encore des niveaux bas.
- La plaine du Roussillon et le massif des Corbières sont toujours en situation de déficit, avec des niveaux bas à très bas. Les pluies récentes n’ont pas suffi à compenser trois années de déficit.
Des prévisions météorologiques peu favorables
D’après Météo-France, la période de mars à mai 2025 s’annonce plus chaude et plus sèche que la normale. Si ce scénario se confirme, la recharge des nappes pourrait être insuffisante et s’arrêter prématurément. Cette tendance pourrait entraîner une baisse rapide des nappes réactives, compromettant l’approvisionnement en eau pour l’été 2025, y compris dans les secteurs actuellement en bonne situation.
Une vigilance accrue nécessaire
Malgré des améliorations localisées, la situation des nappes phréatiques dans le sud-est de la France demeure préoccupante. La nécessité d’une gestion prudente et d’un suivi régulier s’impose pour garantir une ressource en eau durable dans les mois à venir.