La nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a affirmé dimanche son engagement pour éviter les suppressions de postes d’enseignants prévues dans le budget 2025. Bien qu’elle ait admis ne pas être « spécialiste » du secteur, elle a insisté sur son implication personnelle pour défendre les ressources humaines nécessaires au bon fonctionnement de l’éducation.
Un budget sous tension
Lors d’une interview sur BFMTV, Élisabeth Borne a déclaré : « C’est un enjeu sur lequel je me bats actuellement pour permettre d’avoir des postes d’enseignants à la hauteur de nos besoins. » Ces suppressions, qui concernent environ 4 000 postes dans les écoles maternelles et élémentaires, figuraient dans le projet du précédent gouvernement avant sa censure par le Conseil constitutionnel. Cette annonce avait provoqué une levée de boucliers de la part des syndicats enseignants, qui dénonçaient un risque pour la qualité de l’enseignement.
La ministre a précisé que des négociations budgétaires étaient toujours en cours avec ses collègues ministres et le Premier ministre. Ces discussions seront également prolongées au Parlement lors de l’examen du budget 2025.
Des réformes sous évaluation
Interrogée sur les dispositifs controversés, notamment les « groupes de besoins » en français et en mathématiques déployés en classes de 6e et 5e, Élisabeth Borne a joué la carte de la prudence. Elle a rappelé que ces mesures devaient être évaluées d’ici fin mars avant toute décision. Cette position mesurée vise à apaiser les tensions avec les syndicats, mais certains y voient un manque de positionnement clair.
Appel à la stabilité
Dans un contexte marqué par les réformes successives et les critiques sur la gestion éducative, la ministre a souligné l’importance de garantir une « plus grande stabilité » dans le secteur. Elle semble vouloir inscrire son action dans une démarche d’écoute et de dialogue, tout en évitant de prendre des décisions hâtives.
