Électricité : les prix chutent en France et dans le Var, mais pourquoi la baisse ne touche pas le portefeuille ?

Dans un contexte de baisse des prix de l’électricité sur le marché de gros, les consommateurs s’interrogent sur la stagnation de leurs factures. Quelles sont les raisons de cet écart?

Électricité les prix chutent – CREDIT : Var Actu

Le marché de l’électricité en France est au cœur d’une paradoxale équation. Malgré une production éolienne florissante et un climat exceptionnellement doux contribuant à une chute des prix sur les marchés à court terme, les consommateurs peinent à percevoir une baisse significative sur leurs factures. Cette situation soulève des interrogations et met en lumière les mécanismes complexes du marché de l’électricité.

La chute inattendue des prix

En fin d’année 2023, les observateurs du marché de l’énergie ont été témoins d’une baisse spectaculaire des prix de l’électricité, avec un prix moyen atteignant 92,19€/MWh le 29 décembre. Cette tendance à la baisse, pourtant significative sur le marché de gros, ne se répercute pas sur les contrats à long terme, laissant les consommateurs dans l’expectative.

Entre promotions et stagnation des prix

Les fournisseurs alternatifs ne cessent de proposer des offres toujours plus alléchantes, promettant des réductions substantielles par rapport aux tarifs d’EDF, parfois de plus de 20%. Mais, malgré ces opportunités, le prix final de l’électricité reste en décalage avec les dynamiques du marché de gros, où les prix semblent avoir retrouvé des niveaux pré-crise énergétique.

Un écart persistant entre marché de gros et marché de détail

Le marché de l’électricité se divise en deux sphères : le marché de gros, où les producteurs vendent à des fournisseurs, et le marché de détail, où les fournisseurs vendent aux consommateurs. La baisse des prix sur le marché spot, à court terme, n’impacte pas directement les prix au détail, d’où la stagnation des tarifs malgré une offre abondante.

Les raisons d’un décalage

Plusieurs facteurs expliquent cette disparité. Premièrement, les contrats à long terme, négociés bien avant la baisse récente, ne reflètent pas immédiatement les variations du marché spot. De plus, après des hausses consécutives en 2021 et 2022 dues à une production nucléaire et hydraulique moindre et à l’augmentation du prix du gaz, les tarifs de l’électricité ont intégré ces conditions extrêmes, rendant toute baisse moins perceptible au niveau du consommateur.