Éric Zemmour annonce son retrait des élections législatives pour éviter de nuire à la réélection du député RN sortant et appelle à une union des forces nationalistes.
Éric Zemmour – CREDIT : VarActu
Un retrait stratégique
Éric Zemmour, président du parti Reconquête, a annoncé qu’il ne se présentera pas aux prochaines élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Cette décision, révélée ce mardi 11 juin sur CNews, a été motivée par son souhait de ne pas nuire à la réélection du député sortant du Rassemblement national (RN) dans la 4e circonscription du Var, où il avait tenté sa chance en 2022 sans succès.
Une déclaration claire
Sur son compte X, Éric Zemmour a expliqué sa décision en ces termes : « Dans la circonscription où j’étais candidat en 2022, il y a un député RN sortant. Je ne veux pas empêcher sa réélection. Je ne serai pas l’obstacle à l’union ». Ce retrait s’inscrit dans une volonté d’éviter la division des voix de la droite nationaliste et de favoriser l’unité face aux autres forces politiques.
Appel à l’union avec le RN
Le leader de Reconquête a également profité de cette annonce pour appeler à une alliance avec le RN. Il a précisé qu’il ne demandait rien en échange de cette union, ni circonscription, ni poste ministériel. Marion Maréchal, qui a mené la liste Reconquête aux élections européennes, a déjà exprimé son désir de trouver un accord avec le RN pour les législatives.
Refus du RN
Cependant, Jordan Bardella, président du RN, a déclaré que son parti ne formerait pas d’alliance avec Reconquête. Selon Bardella, les discussions avec Marion Maréchal n’ont pas abouti, et le RN préfère s’orienter vers un accord avec Les Républicains (LR), dirigés par Éric Ciotti. Cette alliance stratégique vise à soutenir plusieurs dizaines de députés LR sortants ou investis, renforçant ainsi la coopération entre les deux partis.
Un contexte électoral tendu
Le retrait d’Éric Zemmour survient dans un contexte électoral particulièrement tendu. Lors des récentes élections européennes, Reconquête a obtenu 5,46% des voix, tandis que le RN, porté par Jordan Bardella, est arrivé en tête avec 31,47% des suffrages. Ces résultats témoignent de la dynamique actuelle des forces nationalistes en France, mais aussi des défis à venir en matière de coalition et de stratégie électorale.
Un moment historique
Éric Zemmour a qualifié cette période de « moment historique où l’alliance est nécessaire ». Malgré son appel à l’union, la décision du RN de privilégier un accord avec Les Républicains montre la complexité des alliances politiques en France. Le soutien annoncé par Éric Ciotti pour une collaboration avec le RN a suscité des réactions mitigées, voire de l’indignation, au sein des LR, soulignant les tensions internes au sein de la droite française.