L’édition 2022 de l’enquête Pisa, publiée par l’OCDE, a mis en lumière une baisse “historique” du niveau des élèves français, en particulier en mathématiques. Cette tendance négative s’inscrit dans un contexte de déclin général des performances éducatives à l’échelle internationale, exacerbé par la crise du Covid-19.
L’éducation en crise, le classement pisa indique une baisse de niveau – CREDIT : Var Actu
La France face à une baisse inquiétante : l’éducation en crise, le classement pisa indique une baisse du niveau
La France se distingue par une chute significative des compétences en mathématiques, la plus marquée depuis le début des études Pisa en 2000. Avec une baisse de 21 points, contre 15 points en moyenne pour l’OCDE, les résultats français sont parmi les plus faibles jamais enregistrés. En compréhension de l’écrit et en sciences, la France se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE mais sans amélioration notable.
Une tendance globale à la baisse
La situation n’est pas unique à la France. Globalement, l’OCDE observe une “baisse inédite” des performances des élèves dans l’histoire de Pisa. En mathématiques, la moyenne des pays de l’OCDE a chuté de 15 points depuis 2018, une diminution sans précédent. Les résultats en compréhension de l’écrit ont également baissé, tandis que ceux en sciences sont restés stables.
L’Asie continue de dominer
En revanche, plusieurs pays asiatiques, avec Singapour en tête, continuent d’exceller dans les trois domaines étudiés par Pisa. Ces pays, notamment en Asie de l’Est, maintiennent des performances élevées en mathématiques, sciences et compréhension de l’écrit.
Des inégalités persistantes en France
Malgré ces résultats décevants, la France se distingue par le poids important de l’origine sociale sur la réussite des élèves. C’est l’un des pays de l’OCDE où le lien entre le statut socio-économique et la performance scolaire est le plus marqué, bien que cette tendance n’ait pas empiré significativement entre 2012 et 2022.
Des facteurs multiples derrière le déclin
Outre l’impact de la crise du Covid-19, d’autres facteurs contribuent à cette baisse des performances : la crise d’attractivité du métier d’enseignant, le manque de soutien aux enseignants et aux élèves, ainsi qu’une moindre implication des parents par rapport à 2018.
Des exemples de résilience
Cependant, certains pays ont réussi à limiter cette baisse, voire à maintenir ou à améliorer leurs performances, à l’instar de la Suisse, de la Corée ou du Japon. Ces exemples suggèrent qu’il est possible de contrer cette tendance négative avec des politiques éducatives adaptées.
Un appel à l’action pour l’éducation française
Face à ces constats, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal mise sur un “choc des savoirs”, avec une série de mesures destinées à améliorer le niveau des élèves français. Ce plan d’action est une réponse directe aux défis mis en évidence par l’étude Pisa.
