Deux suspects ont été arrêtés et écroués après l’incendie volontaire de quatre véhicules de police à Cavaillon, vraisemblablement en lien avec le narcotrafic.

commissariat cavaillon police à Cavaillon

police à Cavaillon – CREDIT : Capture d’écran Youtube

Le 9 octobre dernier, un incendie criminel a ravagé quatre véhicules de police devant le commissariat de Cavaillon, dans le Vaucluse. Moins d’une semaine après cet acte, deux hommes âgés de 19 et 24 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Originaires de la région parisienne, ils sont soupçonnés d’avoir orchestré cet incendie volontaire, qui n’a heureusement causé que des dégâts matériels.

Un incendie criminel lié à des trafics de stupéfiants

L’incident s’est produit aux premières heures de la matinée, vers 5 heures. Trois voitures sérigraphiées et un véhicule banalisé ont été incendiés devant le commissariat, et les flammes ont également touché la façade du bâtiment. Bien que trois policiers se trouvaient à l’intérieur, aucun n’a été blessé. Une source policière a précisé que seuls des dégâts matériels étaient à déplorer.

Rapidement, cinq personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l’enquête, et les investigations ont permis de faire des liens entre cet incendie et plusieurs arrestations liées au trafic de stupéfiants, survenues dans les jours précédents à Cavaillon. Selon la procureure d’Avignon, Florence Galtier, les suspects ont été interpellés le jour même de l’incendie, et les preuves recueillies les incriminent directement dans cette affaire.

Une réaction des narcotrafiquants ?

L’incendie semble être une réponse directe à une série d’opérations de police menées contre les trafiquants de drogue dans la commune. Selon Emmanuel Desjars de Keranrouë, directeur interdépartemental de la police nationale du Vaucluse, les actions répressives dans la cité du Dr Ayme, un quartier connu pour ses problèmes liés au narcotrafic, pourraient avoir provoqué cet acte de représailles.

Depuis plusieurs semaines, des opérations dites « place nette » sont en cours pour démanteler les réseaux de trafiquants dans la région. L’incendie des véhicules de police pourrait donc être interprété comme une tentative d’intimidation à l’encontre des forces de l’ordre. Cette hypothèse est renforcée par les liens établis entre les suspects et le trafic de stupéfiants.

Des suspects en détention provisoire

Les deux hommes, désormais écroués, feront face à des accusations graves, notamment incendie criminel et participation à un réseau de trafic de stupéfiants. L’enquête se poursuit pour déterminer l’ampleur de leur implication et éventuellement identifier d’autres complices.