L’arrivée des voitures-radars privées dans le Var inquiète les automobilistes, qui redoutent une surveillance accrue et une hausse des verbalisations.

voitures-radars privées Var- CREDIT : pixabay
La Provence-Alpes-Côte d’Azur, s’apprête à accueillir un nouveau dispositif de contrôle routier : les voitures-radars banalisées conduites par des chauffeurs privés. Une annonce qui fait réagir les automobilistes locaux, entre inquiétude et colère.
Une extension du dispositif controversée
Déjà mises en circulation dans plusieurs régions françaises, les voitures-radars vont désormais sillonner les routes de la région PACA, dont le Var. Ces véhicules banalisés, équipés de radars embarqués, sont conduits par des opérateurs privés recrutés par l’entreprise OTC, mandatée jusqu’à fin 2026. Contrairement aux radars fixes traditionnels, ces voitures détectent automatiquement les excès de vitesse, sans que l’automobiliste ne puisse les identifier facilement.
Le parc national compte aujourd’hui 90 véhicules opérationnels. Avec cette extension, 126 voitures-radars seront réparties dans les 31 départements concernés, soit environ trois à quatre véhicules par département. Ce chiffre, jugé modeste par la Sécurité routière, ne rassure pas pour autant les conducteurs varois.
Des trajets définis par les autorités
Les itinéraires de ces voitures-radars sont établis en fonction de l’accidentalité des routes. Les axes secondaires limités à 80 ou 90 km/h et les lignes droites sont particulièrement ciblés. L’objectif affiché par l’État est de lutter contre la vitesse excessive, responsable d’un tiers des accidents mortels selon les statistiques officielles. Toutefois, seuls les véhicules dépassant ou croisant ces voitures-radars peuvent être flashés.
Incompréhension et colère dans le Var
Dans le Var, l’arrivée de ces nouveaux radars mobiles est loin de faire l’unanimité. De nombreux automobilistes s’estiment pris au piège par un dispositif qu’ils jugent injuste et excessif. Certains dénoncent une stratégie avant tout punitive, dissimulée sous un discours de prévention.
Beaucoup regrettent également l’absence de signalement clair, rendant ces contrôles invisibles pour le conducteur lambda. Pour eux, la surveillance accrue sur les routes secondaires semble disproportionnée, alors même que ces trajets sont souvent empruntés par les travailleurs et familles du territoire.
Une mesure qui alimente la défiance
Les conducteurs varois, déjà confrontés à une hausse continue du coût de la vie et des carburants, perçoivent cette mesure comme une pression supplémentaire. Même si la Sécurité routière affirme que les recettes issues des amendes sont réinvesties dans la sécurité routière et la santé, la méfiance reste forte.
L’arrivée imminente des voitures-radars privées en PACA, et dans le Var en particulier, pourrait donc alimenter encore davantage la tension entre automobilistes et autorités. Les prochains mois diront si cette stratégie portera ses fruits ou si elle ne fera qu’accroître le mécontentement sur les routes.