Une étude danoise révèle que déménager pendant l’enfance augmente les risques de dépression à l’âge adulte, soulignant l’importance d’une stabilité résidentielle.
déménager dépression enfant – CREDIT : Pixabay
Déménager peut être une expérience difficile, particulièrement pour les enfants. Une étude danoise, récemment publiée dans la revue Jama Network, a révélé que les enfants qui déménagent augmentent significativement leurs risques de souffrir de dépression à l’âge adulte. Ce lien a été mis en évidence grâce à l’analyse des données de plus d’un million de personnes, offrant un regard approfondi sur l’impact de l’instabilité résidentielle sur la santé mentale.
Une étude à grande échelle pour mesurer l’impact du déménagement
Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont suivi 1 096 916 individus nés entre 1982 et 2003 au Danemark, utilisant le registre longitudinal de la population danoise. Les participants ont été observés à partir de leurs quinze ans, jusqu’à leur décès, émigration, diagnostic de dépression ou jusqu’à la fin de l’étude en 2018. Ce suivi a permis aux chercheurs de mesurer l’incidence de la dépression en lien avec le nombre de déménagements durant l’enfance, ainsi que d’autres facteurs comme le niveau socio-économique.
Selon l’étude, 35 098 participants ont reçu un diagnostic de dépression, dont une majorité de femmes. Les résultats montrent que déménager pendant les premières années de vie — qu’il s’agisse de raisons professionnelles, familiales ou économiques — perturbe la stabilité émotionnelle et sociale de l’enfant, augmentant le risque de troubles mentaux à l’âge adulte. Ces effets apparaissent indépendamment des conditions socio-économiques, révélant que la seule instabilité résidentielle est un facteur de vulnérabilité pour la santé mentale.
Le rôle protecteur d’un environnement stable durant l’enfance
Les chercheurs mettent en avant le rôle protecteur d’un environnement stable durant l’enfance. Selon l’étude, une enfance sans déménagements fréquents offre une base solide pour le développement émotionnel, réduisant les risques de troubles dépressifs à l’âge adulte. Un déracinement fréquent peut affecter l’adaptation sociale et l’ancrage émotionnel des enfants, les rendant plus vulnérables aux troubles mentaux.
Vers des politiques pour soutenir une stabilité accrue
En conclusion, les chercheurs suggèrent des politiques qui permettraient aux enfants de bénéficier d’une plus grande stabilité résidentielle durant leur développement. L’étude met en lumière l’importance de limiter les changements de logement pour réduire les risques de troubles mentaux à long terme, favorisant ainsi le bien-être de la génération future.