Depuis un moment, le réseau social Facebook est sous un phénomène récurrent : de nombreux utilisateurs français partagent un message visant à interdire à la plateforme l’usage de leurs données personnelles. Ce texte, qui se veut juridiquement contraignant, est pourtant dénué de toute efficacité.

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Facebook message – CREDIT : Pixabay

Un message sans fondement juridique

Peut-être est-ce le message récent de Meta sur Instagram et Facebook qui vous a fait réagir encore plus ces derniers temps ?

Ce message, souvent lié aux nouvelles offres payantes de Facebook et Instagram, prétend interdire l’utilisation de photos, informations, messages ou publications de l’utilisateur par Facebook. Cependant, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a déjà précisé que ces affirmations n’ont aucune valeur juridique. En effet, en acceptant les conditions d’utilisation de Facebook lors de l’inscription, les utilisateurs consentent à diverses formes de collecte et d’utilisation de leurs données.

  • Émilie, 29 ans, enseignante : “Quand j’ai vu ce message sur Facebook, j’ai cru pouvoir protéger mes données. J’étais déçue d’apprendre qu’il n’avait aucun effet. Et maintenant, avec cette histoire d’abonnement payant, je me sens prise au piège. Soit je paie pour ma vie privée, soit je continue gratuitement mais en sacrifiant mes données. C’est un choix injuste !”
  • Lucas, 35 ans, entrepreneur : “Franchement, je trouve ça scandaleux. On nous fait croire qu’on peut contrôler nos données avec un simple message, puis Facebook nous présente un dilemme : payer ou être espionné. Ce n’est plus seulement une question d’argent, mais de principe.”
  • Aïcha, 42 ans, consultante en marketing : “C’est une manœuvre astucieuse de la part de Meta. Ils savent que beaucoup ne voudront pas payer, donc ils continueront à collecter des données. Les gens doivent être plus informés sur leurs droits numériques.”
  • Maxime, 26 ans, étudiant : “Je trouve ça ironique. On partage un message inutile pour protéger nos données, et maintenant Meta veut qu’on paie pour cette protection. C’est comme si notre vie privée était devenue une marchandise.”

Meta, une entreprise privée, pas une entité publique

Le message en question fait également une affirmation erronée en qualifiant Meta, la société mère de Facebook, d'”entité publique”. Or, Meta est une entreprise privée, basée en Irlande. Cette confusion souligne l’incompréhension générale des utilisateurs quant à la nature juridique et aux pratiques de Facebook en matière de données personnelles.

L’évolution des pratiques de Facebook

Récemment, Meta a dû se conformer à une décision de la Cour de Justice de l’Union européenne. Cette dernière a condamné Facebook à solliciter le consentement des utilisateurs pour le suivi en ligne et l’affichage de publicités ciblées. En réponse, Meta a introduit une option d’abonnement payant, proposant une expérience sans publicité pour 13 euros par mois. Toutefois, la légalité de cette offre reste discutable.

La propagation de ce message révèle une méconnaissance des droits numériques et des pratiques de collecte de données. Les utilisateurs doivent rester vigilants et informés sur la manière dont leurs données sont gérées et utilisées par des plateformes telles que Facebook.