Défi alimentaire dans le Var : un jeune sur cinq ne reconnaît pas une courgette
Par Mylène Loubas|2024-06-05T10:16:37+02:00Publié le mercredi 6 mars 2024 à 10h05|Catégories : Santé|Mots-clés : Var|
Une enquête révèle qu’un jeune sur cinq ne sait pas reconnaître une courgette, mettant en lumière le besoin urgent d’éducation alimentaire dans le Var et au-delà.
reconnaître courgette – CREDIT : Pixabay
Dans une société où l’alimentation joue un rôle crucial pour la santé, une enquête révèle que 20% des jeunes dans le Var, et plus largement en France, ne parviennent pas à identifier une courgette en photo. Cette méconnaissance alimentaire souligne un défi majeur pour l’éducation nutritionnelle, particulièrement chez les 15-24 ans, une tranche d’âge qui tend à privilégier les plats transformés aux fruits et légumes frais.
Un constat préoccupant
Selon l’étude, alors que 81% des Français consomment plusieurs fois par semaine des fruits et légumes frais, seulement 66% des jeunes font de même pour les fruits, et 72% pour les légumes. Parallèlement, 44% de cette tranche d’âge consomment des plats transformés plusieurs fois par semaine, soit presque le double de la moyenne nationale (23%).
La restauration rapide, une habitude ancrée
L’enquête met également en lumière une propension marquée des jeunes pour la restauration rapide, avec 59% d’entre eux qui s’y rendent au moins une fois par mois, contre 37% pour l’ensemble de la population. Ce choix est souvent guidé par des critères de praticité et de prix, malgré un coût réel souvent supérieur à celui de la préparation de repas maison.
Des implications pour la santé publique
Ce déséquilibre dans les habitudes alimentaires des jeunes pose un enjeu majeur de santé publique. Les plats « plus gras, plus sucrés, plus salés » peuvent avoir des conséquences néfastes sur le long terme, augmentant le risque de maladies chroniques telles que l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires.
Un appel à l’action gouvernementale
Face à ce constat, le gouvernement, par la voix de la ministre déléguée Olivia Grégoire, souhaite mettre un coup de projecteur sur l’éducation alimentaire des Français, et notamment des enfants. Envisagée comme un « enjeu d’égalité des chances », de « santé publique majeur » et de « pouvoir d’achat », cette initiative vise à encourager une consommation plus saine et informée, à travers des programmes d’éducation et de sensibilisation.
Vers une prise de conscience collective
La situation appelle à une réflexion collective sur les moyens de promouvoir une alimentation équilibrée et accessible à tous. En renforçant l’éducation alimentaire dès le plus jeune âge, il est possible d’influer sur les choix nutritionnels futurs et d’encourager une génération informée et consciente de l’importance d’une alimentation saine.