Dans le Var comme ailleurs, une femme mariée sur trois a déjà envisagé de divorcer, mais y renonce souvent pour des raisons financières ou par habitude.

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femmes mariées divorce – CREDIT : Pixabay

Une étude récente de l’institut FLASHS pour Eve and Co, publiée en avril 2025, lève le voile sur la complexité du mariage tel qu’il est vécu aujourd’hui par les femmes françaises. Menée auprès de 1 000 femmes mariées hétérosexuelles, cette enquête met en lumière une réalité ambivalente : si 90 % d’entre elles se disent épanouies dans leur couple, elles sont aussi nombreuses à porter en silence frustrations, doutes et regrets. Une tendance qui se confirme également dans des territoires comme le Var.

Des femmes épanouies… mais à quel prix ?

Dans le Var, territoire à la fois conservateur et dynamique, le mariage reste une norme sociale bien ancrée. Pourtant, une femme sur trois interrogée dans l’étude confie avoir déjà envisagé le divorce. Parmi elles, 41 % disent y avoir renoncé pour des raisons financières. Le coût de la séparation, les conséquences économiques sur le niveau de vie, ou encore la dépendance à un revenu unique sont autant de facteurs dissuasifs. Ce constat est particulièrement prégnant dans des zones comme le Var où les écarts de revenus entre hommes et femmes persistent.

L’amour s’étiole, l’affection reste

Si l’amour demeure pour beaucoup le fondement du couple, il s’efface parfois derrière l’habitude ou l’affection. Une femme sur cinq avoue ressentir plus d’affection que d’amour pour son mari, et 25 % estiment que leurs sentiments ont diminué avec le temps. Certaines vont jusqu’à dire ne jamais avoir véritablement aimé leur conjoint.

Frustrations quotidiennes et silence conjugal

Trois quarts des femmes interrogées expriment ressentir de la frustration envers leur mari, principalement à cause d’un déséquilibre dans les tâches ménagères. Dans le Var, où la répartition des rôles reste encore souvent traditionnelle, ce sujet devient un motif de tension récurrent. Ce sentiment de déséquilibre est exacerbé chez les femmes de moins de 35 ans, qui sont 58 % à s’en plaindre.

Et pourtant, une femme sur cinq n’ose pas exprimer son mal-être à son conjoint, soit parce qu’il refuse le dialogue, soit parce qu’elle considère qu’il devrait en prendre conscience sans qu’elle ait à parler.

Infidélités et résignation

31 % des femmes savent ou suspectent que leur mari a été infidèle. Si cette révélation double les probabilités d’envisager le divorce, elle ne suffit pas pour déclencher une séparation. Le poids du passé, des enfants, ou la peur du changement freinent ces élans de rupture. Dans des contextes plus ruraux ou familiaux comme certaines zones du Var, ces freins sont encore plus puissants.

Un confort qui dissuade le changement

Outre les freins financiers, 34 % des femmes disent rester mariées par confort ou habitude, et 28 % évoquent la peur de devoir tout recommencer. Ces chiffres traduisent une certaine résignation face à un modèle conjugal qui ne correspond plus à leurs aspirations, mais qu’elles n’osent ou ne peuvent quitter.