L’affaire de cyberharcèlement ciblant l’influenceuse varoise Magali Berdah a récemment pris une tournure judiciaire notable à Paris. Trois des treize internautes impliqués ont nié toute intention de violence lors d’une audience, affirmant vouloir simplement dénoncer ses activités commerciales.
Magali Berdah procès – CREDIT : Wikimédia commons
Des aveux et des excuses
Au cœur de ce procès, qui voit 28 prévenus au total, ces trois hommes ont été les premiers à témoigner. Ils ont exprimé leur colère et leur frustration face à ce qu’ils considéraient comme des arnaques liées au monde des influenceurs. Nicolas L., l’un des prévenus, a exprimé sa honte et ses regrets pour ses propos envers Mme Berdah, affirmant qu’il n’avait jamais eu l’intention de lui nuire physiquement.
Un contexte controversé
La défense a tenté de discréditer Mme Berdah en évoquant son passé professionnel, notamment ses démêlés avec le fisc et une condamnation antérieure. L’avocate de Mme Berdah, Me Rachel-Flore Pardo, a critiqué cette stratégie, la comparant à celle utilisée dans les affaires de viol où la victime est souvent blâmée.
La croisade de Booba contre les « influvoleurs »
La figure emblématique de ce scandale est le rappeur Booba, qui s’est lancé dans une campagne contre les arnaques présumées dans le monde des influenceurs, incluant Mme Berdah. Bien que mis en examen, Booba n’est pas directement concerné par ce procès.
Un calvaire personnel pour Berdah
Magali Berdah a partagé l’impact dévastateur de ce cyberharcèlement sur sa vie, évoquant des milliers de messages insultants et de menaces de mort depuis mai 2022. Elle a décrit à quel point elle a été proche de commettre l’irréparable à cause de cette situation.
Le procès en cours doit se poursuivre début décembre, avec d’autres prévenus attendus pour des faits similaires. Cette affaire souligne la complexité et la gravité du cyberharcèlement dans le monde des médias sociaux et son impact sur les individus.