La crise économique met en péril les marques emblématiques Sergent Major et Du Pareil au Même, placées en redressement judiciaire.
fermeture Sergent Major – CREDIT : Var Actu
Deux enseignes phares en difficulté financière
Dans un contexte économique éprouvant, la Générale pour l’Enfant (GPE), entité chapeautant les célèbres marques pour enfants Sergent Major et Du Pareil au Même (DPAM), se retrouve en position délicate. Le verdict est tombé le 14 mars : mise en redressement judiciaire, une procédure révélée au grand jour ce mercredi. Ce tournant juridique fait suite à une déclaration de cessation de paiements enregistrée le 6 mars, ouvrant ainsi à la société une période d’observation de six mois, jusqu’au 16 septembre, décrétée par le tribunal de commerce de Bobigny.
Une succession de défis pour GPE
Ce n’est pas la première alerte pour GPE qui, déjà en juin 2023, avait vu l’une de ses enseignes, Du Pareil Au Même, basculer en redressement judiciaire, suivie de près par Sergent Major, alors en procédure de sauvegarde avant de subir le même sort. Les crises sociales, la pandémie de Covid-19, la crise énergétique et l’inflation ont été pointées du doigt comme des facteurs aggravants. Les confinements et la fermeture des magasins durant la crise sanitaire ont notamment provoqué une chute notable de leur chiffre d’affaires, enregistrant un recul de 100 millions d’euros pendant cette période. En 2022, le groupe affichait un chiffre d’affaires de 275 millions d’euros et comptait 2.500 employés à son actif.
Un secteur de la mode en pleine crise : vers une fermeture de Sergent Major et Du Pareil Au Même ?
Le secteur du prêt-à-porter, en crise depuis plus d’un an, voit ses acteurs, grands et petits, faire face à des défis majeurs. Des enseignes renommées telles que Kookaï, Gap France, et d’autres ont dû naviguer à travers des eaux tumultueuses, entre liquidations judiciaires et restructurations douloureuses. L’année 2023 a témoigné d’un recul de 4% du volume des ventes dans l’univers de la mode, d’après les chiffres de l’Institut français de la mode (IFM), illustrant ainsi l’ampleur de la crise qui secoue l’industrie.