Crise chez les buralistes corses face à l’augmentation des prix du tabac

En Corse, la fin d’un avantage fiscal historique sur le tabac entraîne une hausse des prix, suscitant une vive inquiétude parmi les buralistes de l’île qui redoutent un impact majeur sur leur activité.

Fin d’une ère pour les buralistes corses

La Corse, connue pour ses prix de tabac plus bas grâce à un avantage fiscal datant de l’époque napoléonienne, fait face à un changement radical. Le gouvernement a décidé de réduire cet avantage, provoquant une augmentation significative des prix du tabac sur l’île.

Impact de l’harmonisation des prix

Cette harmonisation entraîne une hausse de 50 centimes par paquet de cigarettes, rendant le tarif corse seulement 10 % inférieur à celui du continent. Cette réduction graduelle du tarif préférentiel, prévue pour s’aligner sur les prix nationaux d’ici 2025, inquiète grandement les professionnels du secteur.

Craintes d’un déclin économique

Les buralistes corses, déjà confrontés à une baisse de leurs ventes, craignent un effondrement de leur activité économique. La concurrence de la Sardaigne voisine, où les prix sont nettement plus bas, accentue leur anxiété.

Un enjeu de santé publique et financier

L’harmonisation des prix répond à une double préoccupation : d’une part, la santé publique, avec la lutte contre le tabagisme et ses conséquences, et d’autre part, les impératifs financiers. La région, qui bénéficie des recettes fiscales issues de la vente du tabac, pourrait voir ses revenus diminuer significativement.

Réactions et demandes des buralistes

Face à cette situation, les buralistes demandent un moratoire sur la fiscalité du tabac et sollicitent un plan d’aide spécifique pour la filière insulaire. Ils expriment le besoin urgent de soutien pour préserver leurs commerces et leurs emplois.

Débat et décisions politiques en attente

Cette question du tabac en Corse est l’objet de débats politiques et financiers intenses. La Collectivité de Corse a voté une motion demandant un échelonnement dans le temps de cette hausse, ainsi qu’une compensation pour toute perte de revenus fiscaux. La décision finale repose désormais entre les mains du gouvernement.