Un bilan « catastrophique » pour les voitures sans permis souligne des manquements graves en matière de sécurité et d’entretien.
Contrôle technique des voiturettes – CREDIT : Wikimedia commons
Contrôle technique des voiturettes dans le sud de la France
Depuis l’introduction du contrôle technique obligatoire pour les véhicules de catégorie L le 15 avril, les résultats sont particulièrement préoccupants pour les voitures sans permis. D’après un premier bilan dressé par Motovision, une grande partie de ces véhicules ne satisfait pas aux normes de sécurité exigées, posant un risque non seulement pour les conducteurs mais aussi pour la sécurité publique.
Voiturettes en défaut : un constat alarmant
Bernard Bourrier, PDG de Motovision, souligne une réalité troublante : plus de 30% des voiturettes examinées ne passent pas le contrôle technique. Cette proportion est significativement plus élevée que celle observée pour les véhicules légers et les motos, où les taux de rejet sont respectivement de 19% et autour de 10%. Ces chiffres révèlent un manque de maintenance qui peut avoir des conséquences graves sur la sécurité.
Causes de la négligence
Les raisons de cette négligence semblent multiples. Selon Bourrier, beaucoup de propriétaires de voiturettes ne prennent pas pleinement conscience de la nécessité d’un entretien régulier de leur véhicule. De plus, le coût élevé des pièces détachées, souvent spécifiques à ces petits modèles, décourage les réparations. Par exemple, le remplacement d’un pare-brise peut coûter jusqu’à 600 euros, un montant dissuasif pour de nombreux propriétaires.
La question du débridage
Un autre problème soulevé par le PDG de Motovision est le débridage des voiturettes, pratique qui peut accroître les risques d’accidents. Cependant, cette question, ainsi que celle du niveau sonore, ne seront pleinement adressées que l’année prochaine, lorsque les centres de contrôle seront équipés pour vérifier ces aspects.
Pneus : le talon d’Achille des motos
À côté des voiturettes, les motos ne sont pas exemptes de critiques. Le contrôle des pneumatiques est le principal motif de refus pour ces véhicules, avec un taux de non-conformité deux fois supérieur à celui des voitures légères. Cette situation est d’autant plus inquiétante que des pneus en mauvais état compromettent directement la sécurité.
Un bilan encourageant malgré tout
Malgré ces défis, Bernard Bourrier considère que ce nouveau contrôle technique est une avancée positive, car il permet d’identifier et de corriger des défauts de maintenance cruciaux pour la sécurité des usagers de la route. Le faible taux d’absence à ces contrôles montre également une bonne réception du processus par le public.