Consultations médicales revalorisées à 30 € chez les généralistes. Impacts pour les patients, remboursements et contexte économique.

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Consultations médicales à 30 € en 2024 – CREDIT : Pixabay

Depuis ce dimanche 22 décembre 2024, la nouvelle convention médicale signée en juin dernier entre en application avec une première mesure notable : la hausse des tarifs des consultations chez les médecins. Ce changement concerne notamment les généralistes, avec un passage de 26,50 € à 30 €, ainsi que plusieurs autres spécialités médicales.

Une revalorisation progressive

Outre les généralistes, d’autres spécialités voient leurs tarifs augmenter :

  • Gynécologues : de 40 € à 50 €
  • Psychiatres : 57 €
  • Pédopsychiatres : 67 €, pour des consultations particulièrement longues
  • Pédiatres et gériatres : selon le type de consultation, jusqu’à 60 €.

Les consultations longues en gériatrie, par exemple pour les patients âgés de 80 ans, seront introduites en janvier 2026. Ce calendrier échelonné vise à étaler les réformes jusqu’à cette échéance.

Quelles conséquences pour les patients ?

Pour la majorité des patients (95 %), qui bénéficient d’une mutuelle, cette hausse n’aura pas de réel impact. Les remboursements s’effectueront comme auparavant. Cependant, les tarifs des mutuelles devraient continuer à augmenter, avec une hausse prévue de 6 % en 2025, après 8 % en 2024, selon la Mutualité française.

Pour les patients sans mutuelle, la hausse représente un coût direct supplémentaire à supporter.

Une hausse pour compenser l’inflation

Les médecins soulignent que cette revalorisation vise avant tout à compenser l’inflation. Une étude récente montre que les revenus des médecins libéraux ont peu progressé entre 2017 et 2021. Certains spécialistes, comme les pédiatres, psychiatres ou dermatologues, perçoivent en moyenne des revenus inférieurs à ceux des généralistes.

Un impact limité mais nécessaire

Si cette hausse est minime pour les patients disposant d’une couverture santé, elle permet de revaloriser des consultations longtemps restées figées, dans un contexte où les professionnels de santé dénoncent une stagnation de leurs revenus face aux coûts croissants de leur pratique.