Dans un verdict rendu hier par le tribunal d’Aix-en-Provence, un homme de 33 ans a été condamné à un an de prison ferme et deux ans avec sursis pour avoir tiré à 15 reprises sur 10 bus de la métropole de Marseille le 18 décembre dernier.

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tiré sur bus Marseille – CREDIT : Var Actu

Cet acte, qui s’est déroulé sur une période de 40 minutes entre Berre l’Étang, Vitrolles, et Rognac, a semé la terreur parmi les passagers, nombreux à bord des véhicules visés. L’individu, armé d’un pistolet airsoft, une arme de catégorie D, a continué ses actions tout en conduisant sa voiture, brisant les vitres des bus ciblés.

Une tentative d’explication par l’accusé

Durant son procès, suivi de près par nos confrères de La Provence, l’accusé a tenté de minimiser ses actes en invoquant une sorte d’irréflexion. “C’était stupide, je ne sais pas comment l’expliquer, je ne pensais pas que les vitres allaient péter”, a-t-il déclaré. Face aux questions sur sa conscience des actes, sa réponse fut déconcertante : “Je ne sais pas, je n’ai pas de cerveau, je n’ai pas dormi hier”.

Les résultats de l’expertise psychiatrique

L’expertise psychiatrique a révélé que l’homme souffrait d’un trouble cyclothymique, caractérisé par des fluctuations d’humeur entre l’exaltation et la grande tristesse, sans pour autant être diagnostiqué bipolaire. Son avocate a tenté de mettre en avant cette condition lors du procès, bien que reconnaissant qu’une telle défense avait peu de chances d’aboutir. Elle a souligné que la législation pénale ne prend pas en compte la “débilité” comme une circonstance atténuante.

La sentence et les réparations

L’homme a finalement été condamné à trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, et à une obligation de soin. Le tribunal lui a également ordonné de verser 13 259 euros pour le préjudice matériel ainsi qu’un euro symbolique à la société de transport affectée. Cette affaire souligne les conséquences graves des actes de violence et la nécessité d’une réponse judiciaire adéquate pour protéger les citoyens et les infrastructures publiques.