Le chocolat Dubaï affole les réseaux sociaux et les gourmands, mais cache une réalité nutritionnelle bien moins séduisante.

Le chocolat Dubaï affole les réseaux sociaux et les gourmands, mais cache une réalité nutritionnelle bien moins séduisante.

chocolat Dubaï  – CREDIT : Wikimédia Commons

Depuis quelques mois, une tablette bien particulière agite TikTok, Instagram et les rayons des supermarchés français : le « chocolat Dubaï ». Ce produit à l’esthétique luxueuse et à la promesse gourmande séduit un large public, notamment grâce à une stratégie marketing virale et des influenceurs enthousiastes. Pourtant, derrière cette apparence fondante, se cache un produit controversé.

Un succès né à Dubaï, popularisé sur TikTok

Le phénomène commence en 2021, dans la boutique Fix Dessert Chocolatier de Sarah Hamouda à Dubaï. Mais c’est fin 2023 que le « chocolat Dubaï » explose mondialement lorsqu’une influenceuse publie une vidéo devenue virale. À l’intérieur : une tablette de chocolat au lait généreusement garnie de crème de pistache et de kadaïf croustillant. Le succès est tel que des marques comme Lindt ou Lidl lancent leur propre version dès mars 2025.

Norbert Tarayre s’en mêle

En France, même les chefs s’emparent de la tendance. Norbert Tarayre a ainsi partagé une version maison de ce chocolat sur ses réseaux, utilisant une pâte de pistache plus naturelle et du kadaïf toasté au beurre, pour une alternative « moins sucrée et plus saine », selon ses termes.

Des dessous beaucoup moins appétissants

Mais selon des enquêtes menées par Que Choisir et Stiftung Warentest, le produit commercialisé est bien moins noble qu’il n’y paraît. Les tablettes testées, dont certaines venues directement de Dubaï, contiennent jusqu’à 46 % de sucre, des huiles raffinées, des additifs et même des mycotoxines potentiellement cancérogènes. La pistache, ingrédient phare, n’y représente souvent que 10 à 17 % de la recette.

Une mode plus marketing que gustative

Comme pour le chocolat Feastables du youtubeur MrBeast, vendu en France depuis mars, le succès repose avant tout sur la communication. La qualité gustative reste discutable, et les ingrédients sont ceux typiques des produits ultratransformés, déconseillés par les autorités sanitaires.