La France métropolitaine renforce sa surveillance des maladies vectorielles en 2024, avec 1 711 cas importés de dengue signalés entre mai et octobre.
maladies vectorielles – CREDIT : Pixabay
En 2024, la France métropolitaine continue de renforcer sa surveillance des maladies à transmission vectorielle telles que la dengue, le chikungunya et le zika, des maladies transmises par les moustiques Aedes albopictus. Chaque année, du 1er mai au 30 novembre, période où ces moustiques sont les plus actifs, les autorités de santé intensifient la surveillance et la prévention pour éviter la propagation de ces virus dans le pays.
Des cas importés toujours surveillés de près
Entre le 1er janvier et le 30 avril 2024, avant la mise en place de la surveillance renforcée, la France hexagonale a enregistré plusieurs cas de ces maladies tropicales, tous importés de régions endémiques. Selon les chiffres officiels actualisés en septembre 2024, on comptabilise :
- 2 271 cas importés de dengue,
- 6 cas importés de chikungunya,
- 2 cas importés de zika.
Ces chiffres témoignent de la persistance de ces virus, souvent ramenés par des voyageurs revenant de zones tropicales, mais ils n’indiquent pas encore de transmission locale à ce stade.
Bilan de la période de surveillance renforcée (1er mai – 22 octobre 2024)
La période d’activité des moustiques Aedes albopictus, qui s’étend du 1er mai au 30 novembre, a vu un renforcement des mesures de surveillance en collaboration avec les Agences régionales de santé (ARS) et les opérateurs de démoustication. Ce dispositif a permis d’identifier un nombre important de cas importés, principalement dans les départements colonisés par Aedes albopictus, le vecteur principal de ces maladies.
À ce jour, entre mai et octobre 2024, la France métropolitaine a enregistré :
- 1 711 cas importés de dengue, dont 1 490 dans les départements où Aedes albopictus est présent,
- 17 cas importés de chikungunya, dont 16 dans les départements concernés par la présence du moustique,
- 4 cas importés de zika, tous dans des zones où le moustique est implanté.
Prévention et démoustication : des actions essentielles
La lutte contre ces maladies repose principalement sur la prévention et la réduction des populations de moustiques. Les autorités locales et régionales, en collaboration avec les opérateurs de démoustication, s’efforcent de limiter les risques de transmission autochtone, notamment en mettant en place des actions de sensibilisation et de contrôle des foyers de reproduction des moustiques.
Avec la fin de la saison de surveillance qui approche en novembre, les efforts se poursuivent pour limiter l’impact de ces maladies en France.