Derrière ces gestes répétés se cache un besoin partagé de réassurance et de contrôle du quotidien.

Manies quotidiennes de vérification

Manies quotidiennes de vérification – CREDIT : Pixabay

Fermer sa voiture à distance… puis vérifier manuellement. Revenir deux fois sur ses pas pour s’assurer que la porte d’entrée est bien verrouillée. S’arrêter après les courses pour vérifier que la carte bleue est bien rangée dans le portefeuille. Ces gestes anodins, souvent répétés de manière automatique, sont loin d’être isolés. Ils sont même partagés par un grand nombre de personnes, y compris dans le Var, où beaucoup les assument comme de petites sécurités personnelles.

Des gestes rassurants dans un monde anxiogène

Dans un quotidien parfois stressant, ces manies servent souvent à se rassurer. À Hyères, Claire, 43 ans, confie : « Chaque matin, je retourne vers ma voiture après l’avoir fermée, juste pour revérifier. J’ai déjà eu une mauvaise surprise, ça m’a marquée. » Pour beaucoup, ces gestes sont devenus une habitude, comme une extension des responsabilités du quotidien.

Une peur de l’oubli omniprésente

Vérifier qu’on a bien remis sa carte bancaire dans son portefeuille après un achat est un geste fréquent. Selon Thomas, 28 ans, habitant à Brignoles : « J’ai toujours peur de l’avoir posée quelque part sans m’en rendre compte. Du coup, je regarde deux ou trois fois, c’est devenu un réflexe. » Une peur souvent irrationnelle, mais difficile à ignorer, surtout dans un monde où la vigilance est constamment sollicitée.

Des comportements qui peuvent interpeller

Certains en rient, d’autres en parlent avec une forme de gêne. À La Garde, Lucie, 36 ans, explique : « Je retourne souvent chez moi après être sortie, juste pour m’assurer que j’ai bien fermé la porte. Même si je sais que je l’ai fait. » Ces petits contrôles sont rarement le signe d’un trouble sérieux, mais ils traduisent souvent une recherche de contrôle dans une vie quotidienne rythmée et parfois chaotique.

Un phénomène commun… mais pas toujours avoué

Ces manies ne sont pas rares, mais elles restent parfois tues, car elles peuvent être perçues comme des faiblesses. Pourtant, elles sont le reflet d’un besoin universel : celui de se sentir en sécurité. Comme le résume Marc, retraité à Toulon : « On sait qu’on exagère parfois, mais ça nous rassure. Et puis, on n’est pas les seuls à le faire ! »