Dans la vallée de la Roya, une polémique a éclaté suite à la publication de vidéos par le militant Cédric Herrou, mettant en cause des militaires de l’opération Sentinelle pour des contrôles d’identité présumés illégaux de migrants.
Cédric Herrou Breil-sur-Roya – CREDIT : Capture vidéo Cédric Herrou
Ces images, devenues virales avec plus de trois millions de vues, ont suscité une vive réaction de la préfecture des Alpes-Maritimes, qui accuse Herrou de désinformation et d’imprudence, notamment pour avoir exposé les visages des militaires en cette période de vigilance accrue face aux risques d’attentats.
Un acte de défense de l’État de droit ?
Cédric Herrou, reconnu pour son engagement en faveur des migrants, affirme agir en défense de l’État de droit. La scène se déroule à Breil-sur-Roya, où il interpelle des légionnaires en plein contrôle, soulignant l’illégalité de leur action sans la présence d’un Officier de police judiciaire (OPJ). Le site officiel de l’administration française, Service-public.fr, confirme que de tels contrôles ne peuvent être menés légalement que par des OPJ ou sous leur responsabilité directe.
Les enjeux d’une telle intervention
Cette situation soulève des questions sensibles sur le rôle des forces militaires dans des contextes civils et sur la protection des droits des migrants. La réaction de la préfecture souligne également les tensions entre la sécurité nationale et les libertés individuelles, en particulier dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Ce débat, au cœur des Alpes-Maritimes, illustre les défis auxquels sont confrontées les autorités et la société civile dans la gestion des migrations et la protection des droits fondamentaux. Il pose la question de l’équilibre entre sécurité et respect des lois, dans un contexte où la vigilance anti-terroriste demeure une priorité.