Le tribunal administratif de Nice ordonne à l’État de délivrer les autorisations nécessaires à Canua Island, la plage privée flottante, après des mois de controverses et de blocages.
Canua Island – CREDIT : Canua Island
Dans un revirement judiciaire, le tribunal administratif de Nice a ordonné à l’État de fournir les autorisations nécessaires pour la navigation et l’armement de la plage privée flottante Canua Island. Ce jugement marque un tournant décisif pour le projet controversé, initialement bloqué à quai.
Une décision de justice favorable aux promoteurs
Après des mois de stagnation et de controverses, les promoteurs de Canua Island, la première plage privée flottante de France, ont reçu une décision favorable de la justice. Le tribunal administratif de Nice a exigé que les préfectures maritimes de la Méditerranée et des Alpes-Maritimes accordent les permis de navigation et d’armement qui faisaient défaut. Cette décision judiciaire vient après un blocage du projet depuis mai, lorsque le navire n’avait pas pu obtenir les autorisations nécessaires pour s’installer au large de Mandelieu-la-Napoule, près de Cannes.
Le contentieux autour des autorisations
La controverse autour de Canua Island s’était intensifiée cet été lorsque des élus locaux et des associations environnementales avaient critiqué le projet pour ses impacts écologiques potentiels. Les responsables du projet avaient espéré accueillir jusqu’à 350 personnes par jour sur cette plateforme innovante, qui comprend des transats, un bar lounge, un restaurant, une suite de luxe et une piscine.
L’impact des décisions gouvernementales
Les décisions initiales de l’État, jugées illégales par les promoteurs, ont eu un impact significatif, entraînant la perte de 100 emplois prévus et des difficultés financières pour l’entreprise. Le projet, qui avait reçu un soutien financier public important, s’est retrouvé dans une impasse avec la plateforme à quai à la Seyne-sur-Mer, engendrant des coûts supplémentaires.
Des perspectives incertaines
Malgré cette victoire judiciaire, l’avenir de Canua Island reste incertain. Les promoteurs doivent discuter avec leurs associés pour déterminer la suite des opérations, y compris un éventuel refinancement. La possibilité d’une nouvelle procédure judiciaire plane toujours, avec des détracteurs prêts à contester toute autorisation de mouillage devant le tribunal administratif.
La question environnementale toujours présente
Les critiques du projet soulignent les risques écologiques, notamment le va-et-vient des navettes transportant les clients et l’impact environnemental de la plateforme. Les promoteurs, cependant, défendent leur conception éco-responsable, affirmant que Canua Island est un navire décarboné, générant moins d’émissions que d’autres constructions maritimes.